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Les supporters de Manchester City en liesse devant leur stade après le sacre de champion de leur équipe consécutif à la défaite de Manchester United, le 11 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec 10 points de retard et 4 matches à jouer avant la rencontre, les Red Devils n'avaient plus le droit à la moindre défaite sur cette fin de saison.
Mais pris dans une série de quatre matches en huit jours, Ole Gunnar Solskjaer a choisi de faire largement tourner, changeant 10 titulaires par rapport au match de dimanche 9 mai et les Foxes en ont profité sur des buts de Luke Thomas (1-0, 10e) et Caglar Söyünçü (2-1, 66e), contre une réalisation de Mason Greenwood (1-1, 15e).
Il y aura peut-être une petite frustration à ne pas voir City remporter ce titre, totalement mérité, par ses propres moyens.
Mais l'histoire ne retiendra bientôt plus que la saison remarquable des Sky Blues, qui pourrait même devenir historique s'ils remportent leur première Ligue des champions.
Doubles champions 2018 et 2019, les hommes de Pep Guardiola avaient "coincé" l'an dernier, réduits au rôle de témoins impuissants du cavalier seul de Liverpool vers son premier titre de champion d'Angleterre en 30 ans.
Après l'officialisation du titre, des centaines de supporters ont gagné les alentours de stade de City pour le célébrer avec fumigènes et banderoles. Le club y a lui-même dévoilé une banderole géante "CHAMPIONS".
Le plus beau reste à conquérir
"Cela a été une saison et un titre de champion sans égal. Ça a été le plus dur. On se souviendra toujours de cette saison pour la façon dont on a remporté (le titre)", a assuré Guardiola dans un communiqué du club.
Les joueurs de Manchester City vainqueurs, à domicile, du PSG en demi-finale de Ligue des champions, le 4 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après un début de saison poussif (9e après 13 journées), City a soudain trouvé le bon rythme en alignant 21 victoires de suite toutes compétitions confondues, et 13 en championnat, pour prendre les commandes à partir de la 20e journée et ne plus la quitter.
Meilleure attaque (72 buts) et meilleure défense (26 buts) de Premier League, City n'a pas vraiment eu de rival cette saison.
Le champion sortant, Liverpool, a été rattrapé par les blessures et le manque de réussite, Manchester United a manqué de régularité et Chelsea n'a vraiment semblé performant qu'avec l'arrivée de Thomas Tuchel sur son banc, fin janvier.
Malgré ce troisième titre en 4 ans, assorti d'une quatrième Coupe de la Ligue consécutive - un record co-détenu avec Liverpool -, le plus dur et le plus beau reste à faire pour City.
"On va profiter de ce moment et on espère que les supporters aussi. Mais soyez certains qu'on va continuer pour tout faire afin de rapporter la Ligue des champions à la maison", a déclaré le capitaine Fernandinho.
Treize ans après l'arrivée de leurs richissimes mécènes d'Abou Dhabi, les Sky Blues vont en effet avoir, pour la première fois de leur histoire, la possibilité de grimper sur le toit de l'Europe, objectif suprême des Emiratis.
Double vainqueur de la C1 avec Barcelone (2009, 2011), Guardiola a à cœur de prouver qu'il peut la remporter avec un club dont il ne partageait pas l'ADN au départ.
Après un parcours, là aussi, admirable sur la scène européenne - 11 victoires et un nul en 12 rencontres, 4 buts encaissés - les Citizens ont effacé les trois sorties frustrantes en quart de finale de l'épreuve ces dernières années.
Trouver la parade contre Chelsea
Il leur reste maintenant à gravir la dernière marche face à Chelsea, qui s'est fait une petite réputation de bête noire de City depuis l'arrivée de Tuchel.
Alors que l'entraîneur allemand n'avait jamais battu une équipe dirigée par Pep Guardiola, avec un nul et quatre défaites en Bundesliga et en Coupe d'Allemagne, quand le Catalan dirigeait le Bayern, Tuchel a remporté les deux derniers face-à-face.
Équipe intraitable défensivement, capable de lui disputer la possession du ballon et redoutable en contre, Chelsea a assurément les armes pour contrarier le tout nouveau champion.
Mais alors qu'il vient d'assurer un 10e trophée en cinq saisons à la tête du club, Guardiola a 17 jours pour trouver la parade et atteindre l'objectif ultime qui lui a été assigné.