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Le Néerlandais Taco van der Hoorn vainqueur de la 3e étape du Tour d'Italie, entre Biella et Canale, le 10 mai. |
À 27 ans, van der Hoorn a connu son jour de gloire dans un final traversant les vignobles d'Alba, la capitale de la truffe blanche. Le Néerlandais de l'équipe Intermarché, habitué des longs raids, a enlevé le quatrième succès de sa carrière, de loin le plus important.
Pour avoir laissé l'équipe de Peter Sagan assumer seule le poids de la poursuite, avant que les hommes de Fernando Gaviria relaient dans les derniers kilomètres, les sprinteurs qui avaient résisté aux épines du parcours (contrairement à Ewan, Groenewegen et Nizzolo, distancés), n'ont lutté que pour la deuxième place. L'Italien Davide Cimolai a devancé Sagan mais l'enjeu était limité derrière l'inattendu lauréat du jour.
Le souvenir du dernier Milan-Sanremo aurait pu alerter les équipes rivales. Le Néerlandais, présent dans le groupe échappé peu après le départ, avait été le dernier à être repris, dans la Cipressa, quelque... 273 kilomètres plus loin.
Cette fois, van der Hoorn a distancé son dernier compagnon, le Suisse Simon Pellaud, à 9 kilomètres de l'arrivée. Malgré un avantage limité à une trentaine de secondes d'avance, il a résisté à un duo de contre-attaquants, formé du Français Tony Gallopin et de l'Italien Giulio Ciccone, qui s'était dégagé du peloton dans la dernière côte, à une quinzaine de kilomètres de l'arrivée.
"Je ne peux pas y croire. Je voulais juste être agressif pendant tout le Giro. Je savais que ce serait très difficile de gagner une étape", a réagi van der Hoorn, au comble de la joie.
Les jambes d'Evenepoel
"J'ai saisi ma chance mais je ne pensais pas que nous réussirions avec une minute d'avance avant le final. J'ai commencé à croire que je pouvais gagner à 1 kilomètre de la ligne", a ajouté le solide rouleur néerlandais, un grand gabarit de 1,87 m pour 72 kg dont le précédent succès remontait au mois d'octobre 2018 (Primus Classic) quelque temps après un arrêt dû à une commotion cérébrale.
Son équipe Intermarché, le "petit poucet" belge du WorldTour, alignée sur son premier Giro, l'a décrit en une phrase : "Il aime rouler contre-la-montre, contre le vent et contre le peloton, sur les classiques flandriennes ou printanières".
Cette étape à l'issue déroutante s'est avérée sans conséquence pour le maillot rose Filippo Ganna, désormais suivi par le Norvégien Tobias Foss (à 16 sec) et le Belge Remco Evenepoel (à 20 sec). Son dauphin au départ de Biella, l'Italien Edoardo Affini, a été distancé dans les collines piémontaises.
Ganna s'est montré réservé, en revanche, sur ses chances de conserver son bien. "J'ai vu que Remco (Evenpoel) avait des jambes fantastiques. Ce sera difficile pour moi de défendre le maillot rose", a estimé l'Italien.
Mardi, la 4e étape se conclut en moyenne montagne, à Sestola, où l'Italien Giulio Ciccone s'était révélé en 2016. Le sommet de la dernière montée (colle Passerino), longue de 4 kilomètres à 10 % de pente, est situé à 2500 mètres de l'arrivée, jugée dans l'arrière-pays de Modène.
AFP/VNA/CVN