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À Ansbach, l'homme transportait apparemment un engin explosif dont le déclenchement l'a tué sur le coup, tout en blessant douze autres personnes, dont trois gravement. L'explosion s'est produite près de l'entrée d'un festival de musique en plein air, où près de 2.500 personnes étaient rassemblées.
Le jeune réfugié aurait tenté de se suicider à deux reprises par le passé. "Nous ne savons pas pour le moment si le coupable voulait uniquement se donner la mort, ou s'il avait l'intention de tuer d'autres personnes en même temps", a déclaré lundi matin 25 juillet Joachim Herrmann, ministre bavarois de l'Intérieur.
La vitrine d'un restaurant est cassée près du lieu de l'explosion à Ansbach (Sud de l'Allemagne), le 25 juillet. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
Un peu plus tôt dimanche 24 juillet, un réfugié syrien de 21 ans a été arrêté après une attaque qui était probablement un crime passionnel, et dans laquelle une femme a été tuée et deux autres personnes blessées dans la ville de Reutlingen, dans le Sud-Ouest de l'Allemagne.
Ces deux incidents se sont produits moins d'une semaine après une attaque à la hache commise dans un train par un réfugié afghan de 17 ans, qui a blessé cinq personnes près de Wurzburg, dans le sud de l'Allemagne. L'auteur de l'attaque a été abattu par la police, et il a été confirmé que l'attentat était lié au groupe terroriste État islamique (EI).
Ces attaques, toutes commises par des réfugiés, risquent de donner des arguments supplémentaires à ceux qui considèrent que les réfugiés contribuent à faire augmenter le terrorisme dans les pays européens.
Ces événements mettent également en lumière une crise des réfugiés de plus en plus perceptible en Allemagne et dans d'autres pays européens, notamment par le biais d'une insécurité sociale montante et d'une pression accrue sur les services publics et le marché du travail - un des principaux arguments ayant poussé les Britanniques à décider de quitter l'Union européenne en juin.
Dans la mesure où il est très difficile d'arrêter l'afflux de réfugiés en provenance de régions ravagées par la guerre, la question qui se pose en Allemagne est davantage celle de la politique menée par le gouvernement.
Le Premier ministre bavarois Horst Seehofer a demandé un contrôle plus strict des demandeurs d'asile, afin de s'assurer qu'ils n'aient aucun lien avec l'État islamique. Venant du chef du principal parti allié de la chancelière Angela Merkel au sein de la coalition au pouvoir, cet appel devrait exercer une pression accrue sur la politique d'accueil des migrants et réfugiés du gouvernement allemand.
La sécurité et l'ordre public sont également soumis à rude épreuve en Allemagne. Certains hommes politiques allemands estiment qu'environ 3.000 agents de sécurité supplémentaires seraient nécessaires pour faire face au nombre croissant de réfugiés et de migrants. En 2015, l'Allemagne a accueilli plus de 2 millions de migrants, soit 700.000 de plus que l'année précédente, selon les chiffres officiels.
L'intégration sociale et culturelle des migrants est une autre question qui se trouve au cœur des préoccupations du public. L'auteur de l'attaque à la hache du 18 juillet vivait en Allemagne depuis plus d'un an, mais avait apparemment continué à être influencé par l'État islamique.
Nombre d'actes terroristes commis dans les pays occidentaux sont présentés comme une vengeance contre l'intervention des pays concernés dans certaines zones de conflit. À cet égard, les responsabilités internationales et l'implication militaire croissante de l'Allemagne risquent de la rendre de plus en plus vulnérable au terrorisme.