M. Juppé, arrivé le 25 décembre en toute fin de matinée, a quitté Kaboul peu avant 10h00 locales (05h30 GMT). Au cours de son séjour, il s'est notamment rendu sur les bases aériennes de Bagram (60 km au nord de Kaboul) et de Kandahar (Sud de l'Afghanistan), ainsi que sur la base avancée de Tora, dans le district de Surobi à l'est de Kaboul, et a visité l'hôpital militaire de campagne français, situé près de l'aéroport de Kaboul.
À Bagram, l'immense base américaine dans le Nord de l'Afghanistan, M. Juppé s'est fait présenter le dispositif Harfang qui met en oeuvre deux drones pour des missions de reconnaissance au profit de la coalition.
Le détachement, qui compte 47 personnes, intervient depuis février 2008 en soutien des troupes au sol.
Le ministre s'est déclaré "particulièrement intéressé" par ce type d'"équipements tout à fait extraordinaires qui apportent une technologie assez révolutionnaire dans la façon dont vous pouvez travailler".
"Sachez que nous serons soucieux de vous doter sur la durée des équipements qui conviennent", a dit Alain Juppé aux militaires français.
La France dispose actuellement de quatre drones, ces appareils de reconnaissance aérienne sans pilote -deux en France, deux en Afghanistan-, et doit décider prochainement de la façon d'assurer ses besoins dans ce domaine pour les années qui viennent.
À Kandahar, la grande base de l'OTAN dans le Sud du pays, le ministre a rencontré le détachement aérien français de 185 personnes, doté de trois Mirage 2000-D et de trois Mirage de reconnaissance F1CR, également pour des missions d'appui au sol.
"Cette visite m'a inspiré un grand sentiment de fierté quand j'ai vu la manière dont notre dispositif fonctionne", a-t-il déclaré à propos de ses nombreux déplacements entamés le jour de Noël à l'hôpital militaire de Kaboul.
Dimanche, il a rencontré le président afghan Hamid Karzaï avec lequel il s'est notamment entretenu du sort des deux journalistes français retenus en otages en Afghanistan depuis fin décembre 2009. "Le président Karzaï m'a assuré du soutien complet des autorités afghanes et de l'aide qu'elles peuvent nous apporter", pour tenter d'obtenir leur libération, a déclaré M. Juppé à l'issue de son entretien.
Le ministre français de la Défense a également indiqué avoir discuté avec M. Karzaï de la nécessité de "réussir la transition" en Afghanistan - la transmission progressive par l'OTAN aux forces afghanes de la responsabilité de la sécurité sur le territoire afghan d'ici à 2014 - et "de poursuivre dans le sens de la réconciliation" dans le pays.
Environ 3.850 soldats français sont actuellement déployés dans le cadre de la force de l'OTAN en Afghanistan (ISAF). La visite du ministre intervient quelques jours après la mort de deux d'entre eux, les 17 et 18 décembre, qui a porté à 52 le nombre de militaires français morts en Afghanistan depuis 2001.
AFP/VNA/CVN