L'envoyé spécial américain pour l'Afghanistan et le Pakistan, Marc Grossman. |
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Dès son arrivée, le diplomate américain a démenti que sa visite ait pour objectif à inciter le Pakistan à lancer une offensive dans les zones tribales. "Non, je suis ici pour poursuivre les discussions que nous avons eues avec les dirigeants pakistanais au cours des derniers mois", a déclaré M. Grossmann sur le plateau de la chaîne publique Pakistan Television. Le diplomate américain répondait à la question de savoir si sa visite avait pour objectif d'inciter le Pakistan à mener une offensive militaire dans le Waziristan du Nord, qui fait partie des régions tribales considérées par Washington comme le principal bastion des talibans et des insurgés liés à Al-Qaïda.
Washington a notamment demandé que le Pakistan lance une offensive dans cette région contre le réseau Haqqani lié à Al-Qaïda, accusé par les États-Unis d'avoir attaqué en 2011 l'ambassade américaine à Kaboul. "La question particulière" du Waziristan du Nord relève de "la décision du gouvernement du Pakistan et de lui seul", a déclaré l'envoyé spécial.
Il s'est refusé à s'exprimer sur les tirs de missiles par les drones américains basés en Afghanistan, de l'autre côté de la frontière, sur les bases d'insurgés situées dans les zones tribales pakistanaises, un autre dossier source de tensions entre les deux pays. "Ce n'est pas un sujet de conversation pour moi", a-t-il dit. "Pakistanais et Américains peuvent se tenir côte à côte et déclarer la fin d'Al-Qaïda dans cette région. Cela pourrait être un grand effort stratégique commun dans la région qui, je l'espère, sera engagé rapidement", a dit M. Grossman.
Le diplomate américain a estimé que les relations entre les deux pays étaient "de nouveau sur les rails en comparaison avec (la situation qui prévalait) l'année dernière". M. Grossman a eu des entretiens avec le ministre pakistanais des Affaires étrangères Hina Rabbani Khar, axés sur l'engagement des deux pays à travailler ensemble pour soutenir "le processus de paix et de réconciliation en Afghanistan", selon un communiqué officiel. Il a également discuté de l'Afghanistan avec le chef de l'armée, le général Ashfaq Kayani, a indiqué un responsable militaire.
AFP/VNA/CVN