"Les personnes qui sont impliquées dans la corruption n'auront pas de place au gouvernement", a déclaré M. Karzai à PBS dans cette interview qui doit être diffusée hier.
L'ONU et d'autres institutions ont averti que l'Afghanistan pourrait être privé de milliards de dollars d'assistance internationale si les autorités ne s'attaquaient pas au problème de la corruption après la récente élection présidentielle.
"Quand nous avons trouvé de la corruption, nous avons traité le problème", a assuré le président afghan.
M. Karzai a en revanche rejeté les accusations d'implication dans le trafic d'opium fréquemment portées contre de hauts responsables afghans.
Le président afghan a déclaré à PBS qu'il avait demandé à des responsables américains et européens de lui fournir des preuves d'une éventuelle corruption de son frère, mais qu'il n'avait "jamais eu de réponse".
M. Karzai a par ailleurs commenté les affirmations selon lesquelles son frère aurait travaillé pour la CIA, l'agence de renseignement américaine. Ces déclarations "ne me surprennent pas du tout", car la CIA était "en contact avec beaucoup de monde", a-t-il dit.
Soutenu par les gouvernements occidentaux après avoir été porté au pouvoir après le renversement du régime des talibans par une coalition militaire dirigée par les États-Unis fin 2001, M. Karzai a vu ce soutien faiblir de manière spectaculaire, surtout depuis sa réélection lors d'un scrutin marqué par des fraudes massives en sa faveur.
Le vote a été marqué par une forte recrudescence des attaques et attentats des talibans et des autres groupes rebelles. Il est intervenu au moment où le président américain Barack Obama réfléchit à la possibilité d'envoyer des renforts massifs en Afghanistan pour maîtriser l'insurrection.
AFP/VNA/CVN