Au cours d'une réunion du Conseil, les membres du gouvernement et les responsables militaires ont souligné "la détermination de la Turquie à poursuivre la lutte contre le terrorisme menaçant l'unité, l'intégrité et la paix nationales", selon un communiqué publié à l'issue de la réunion. "Le conseil réaffirme sa confiance dans ses citoyens pour agir avec bon sens conformément au gouvernement démocratique et à l'état de droit, afin d'éviter les comportements néfastes à la fraternité", indique ce communiqué.
Ces paroles surviennent à la suite d'opérations de police contre certains membres d'un parti pro-kurde récemment interdit, opérations qui ont soulevé ce weekend des protestations dans les régions sud-est du pays, à majorité kurde, des affrontements éclatant même selon les reportages entre manifestants et forces de l'ordre.
La police a arrêté des dizaines de membres du Parti pour une société démocratique (DTP), au cours de descentes jeudi dans plusieurs villes du Sud-Est du pays contre une branche armée urbaine du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelle), mouvement séparatiste considéré par la Turquie comme un groupe terroriste.
Parmi les personnes arrêtées, 23 personnes, dont sept maires, ont été accusés par le parquet de liens avec le PKK.
La Cour constitutionnelle turque a interdit le 11 décembre le parti DTP en raison de ses liens avec le PKK.
Le communiqué du conseil ne fait aucune référence à l'enquête récemment ouverte sur un complot présumé en vue d'assassiner le vice-Premier ministre, alimentant les rumeurs sur des tensions entre l'armée et le gouvernement. Les médias avaient annoncé que cette question serait discutée lors de la réunion de ce 28 décembre.
Cette enquête a été ouverte après que 2 officiers militaires eurent, selon des reportages, été arrêtés le 19 décembre dans une rue d'Ankara proche du domicile du vice-Premier ministre Bulent Arinc, et accusés d'avoir tenté d'assassiner ce haut responsable.
L'état-major turc a déclaré la semaine dernière que ces 2 officiers rassemblaient des informations sur un autre officier militaire vivant dans la même zone et suspecté de fuites d'informations confidentielles.
XINHUA/VNA/CVN