>>La Gay pride, plus grande fête de Madrid, a commencé
>>L'Allemagne autorise le mariage homosexuel
La fontaine Cibeles à Madrid aux couleurs du drapeau arc-en-ciel, le 28 juin 2017 |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À partir de 17h00 locales, la cinquième édition de la "WorldPride parade" - après celle de Toronto en 2014 et avant celle de New York en 2019 - pourrait réunir un à deux millions de personnes selon les organisateurs, dans la capitale espagnole aux 3,1 millions d'habitants.
L'an dernier, 800.000 à 1,2 million avaient participé à la "marche des fiertés" annuelle à Madrid, selon le Collectif LGBT de Madrid.
Se marier en Allemagne
L'Espagne n'avait abrogé qu'en 1979 la loi considérant les homosexuels comme des individus dangereux et passibles de prison. Mais il y a 12 ans, le pays avait fait sensation en autorisant le mariage entre personnes de même sexe.
L'Allemagne, elle, n'a rejoint que vendredi 30 juin la liste des 20 pays occidentaux ayant légalisé le "mariage homo", en dépit de l'opposition de la chancelière Angela Merkel.
"Nous avons obtenu beaucoup des choses mais dans d'autres pays du monde - et même en Espagne dans de petits villages - il faut continuer de lutter", a dit Jesus Gonzalez, un photographe espagnol de 41 ans.
Selon l'Association internationale LGBTI (ILGA), les relations sexuelles consenties entre hommes adultes restent illégales dans 72 pays et les rapports entre femmes dans 45.
Les organisateurs appellent à manifester à Madrid par solidarité avec ceux qui ne peuvent pas le faire notamment dans la république russe de Tchétchénie. Selon le journal russe Novaïa Gazeta, plus de cent homosexuels y ont été arrêtés ces derniers mois et au moins deux assassinés par leurs proches.
Dimanche dernier à Istanbul, la police turque a tiré des balles en caoutchouc contre la quarantaine de manifestants d'une "Gay Pride" interdite.
Chars sous protection
À Madrid, les marches LGBT sont organisées avec le soutien des autorités et attirent chaque année une foule immense, des drag-queens voisinant avec des mâles bodybuildés très dénudés. Mais la plupart des manifestants marchent simplement pour "normaliser ce qui est normal", résume l'organisateur Juan Carlos Alonso.
Cependant, une partie de la communauté LGBT dénonce cette année la présence de chars sponsorisés par des multinationales - Netflix, eBay, Google... - et le fait que le succès soit mesuré aux centaines de millions d'euros de retombées économiques.
Sur fond de craintes de nouveaux attentats en Europe, Madrid a renforcé les précautions, mobilisant 3.500 policiers, agents de sécurité, et pompiers rien que pour le défilé.
Pour la première fois, les chars circuleront dans un périmètre protégé. Un hélicoptère survolera la zone, des contrôles seront effectués aux carrefours et un "couloir d'urgence" sera aménagé.
AFP/VNA/CVN