>>Pour confondre les cyberpirates, des experts proposent une ONG internationale
Un message apparaît sur un écran d'ordinateur prévenant l'utilisateur d'une cyberattaque, le 27 juin à Geldrop, aux Pays-Bas. |
Un message apparaît sur un écran d'ordinateur prévenant l'utilisateur d'une cyberattaque, le 27 juin à Geldrop, aux Pays-Bas. Photo : AFP/VNA/CVN |
Un mois et demi après la prise de conscience provoquée par le virus WannaCry, les dégâts sont cette fois restés relativement mesurés et la menace semblait contenue mercredi 28 juin.
Mais ce nouveau "ransonware", qui bloque des ordinateurs jusqu'au paiement de 300 dollars en monnaie virtuelle, a mis en lumière la vulnérabilité de nombreuses organisations cruciales, affectant les contrôles sur le site de l'accident nucléaire de Tchernobyl, les ports de Bombay et Amsterdam et des bureaux de multinationales dans le monde entier.
Les attaques de mai et de cette semaine "soulignent l'importance de renforcer nos cyberdéfenses et c'est exactement ce que nous faisons", a souligné le secrétaire général de l'OTAN, Jen Stoltenberg.
L'Alliance atlantique a décidé il y a un an de faire du cyberespace un "domaine opérationnel", ce qui veut dire qu'une attaque s'y produisant peut déclencher l'article 5 de son traité fondateur qui prévoit que les pays de l'OTAN volent au secours d'un allié en cas d'agression.
Pour le Kremlin, cette nouvelle apporte la confirmation "que l'existence d'un tel danger exige une coopération au niveau international". "Aucun pays ne peut faire face seul à la menace de cyberattaques", a estimé son porte-parole, Dmitri Peskov.
Au total, plus de 2.000 utilisateurs ont été infectés, essentiellement en Ukraine et en Russie, selon Kaspersky Labs. Ce spécialiste de la sécurité informatique estime que le rançongiciel en cause est d'un nouveau type, alors que de nombreux autres experts y ont vu une nouvelle version du virus Petya, déjà à l'œuvre l'année dernière.
Il a affecté les travaux de géants de nombreux secteurs : le pétrolier russe Rosneft, le transporteur maritime danois Maersk, le laboratoire pharmaceutique américain Merck, le spécialiste français des matériaux de construction Saint-Gobain ou le publicitaire britannique WPP.
Les pannes informatiques subies par Maersk ont ralenti l'activité des ports de Bombay, le plus grand d'Inde, et de Rotterdam, le plus actif en Europe, qui a dû revenir au traitement manuel des conteneurs y transitant.
AFP/VNA/CVN