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Le président Emmanuel Macron (centre), sa femme Brigitte Macron (2e rang, 4e gauche), le 29 juin à la Station F, installée dans la Halle Freyssinet à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Voulu et entièrement financé par le fondateur du groupe de télécoms Iliad (Free), Xavier Niel, et lancé en 2013, Station F a été pensé pour accueillir plus d'un millier de start-up en un lieu unique qui s'étend sur 34.000 mètres carrés.
Emmanuel Macron a remercié Xavier Niel, "qui a compris que ceux qui ont réussi ont une responsabilité a l'égard des suivants".
"Réussir, ce n'est pas seulement gagner de l'argent, c'est aussi faire réussir ceux qu'on aime, réduire les inégalités, aider a transformer la société", a-t-il insisté, devant un auditoire conquis d'avance.
Déjà parrain de l'école de développeurs informatiques 42, Xavier Niel a investi 250 millions d'euros dans Station F, tirés de sa cassette personnelle.
Le magnat des télécoms et sa famille sont à la tête d'une fortune de 9,4 milliards d'euros, selon les calculs de l'hebdomadaire Challenge.
L'endroit, immense, dispose de plus de 3.000 postes de travail, divisés en divers espaces chapeautés par les partenaires de Station F, ainsi que des espaces de réunion, plusieurs cuisines, trois bars, un restaurant et un auditorium de 370 places, pour un coût de fonctionnement annuel de 7 à 8 millions d'euros.
"Nous voulions sortir de notre destin, dit inéluctable, de ville-musée. L'Histoire est importante, mais elle nous aide à construire l'avenir. Et ici, avec Xavier (Niel), nous construisons l'avenir", a pour sa part déclaré la maire de Paris, Anne Hidalgo
Parmi les partenaires qui ont déjà rejoint l'aventure, plusieurs grands groupes de l'univers du numérique, tels que les américains Microsoft ou Facebook, le français Vente-privée (de Jacques-Antoine Granjon) ou encore le sud-coréen Naver, mais aussi l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft.
Créer sa start-up à Paris
Station F a été conçu comme un "écosystème" complet pour les start-up avec sur place des fonds d'investissements, un "fablab", laboratoire de fabrication avec mise à disposition de machines et outils, notamment des imprimantes 3D, et des services publics.
Inauguration de Station F, l'immense incubateur créé par Xavier Niel, le 29 juin à Paris. |
Vingt-six programmes ont pour ambition de couvrir l'ensemble des domaines de l'écosystème numérique, des "fintech" (start-up dans la finance) à la e-santé (santé numérique) en passant par les objets et les vêtements connectés ou l'intelligence artificielle.
Station F pilotera directement le "Founders Program" : "2.300 start-up de plus de 50 pays différents ont fait acte de candidature uniquement pour le Founders Program, nous en avons sélectionné 200, dont 40% fondées par des femmes", a détaillé Roxanne Varza en charge de ce vaste campus de start-up.
Parmi ces entreprises, Les Petits Codeurs, cofondé par Gaëlle Madelin-Girardeau, qui intègrera Station F "pour trois mois dans un premier temps". "Mais nous pouvons renouveler, jusqu'à un an", précise-t-elle.
"Nous allons tous venir le 7 juillet, recevoir nos badges puis nous visiterons les lieux, c'est un peu une plongée dans l'inconnu", raconte la jeune femme d'une trentaine d'années.
"À Station F, il y a de l'ambition et cela donne envie d'être ambitieux. C'est un peu la Silicon Valley française ici", a-t-elle ajouté.
Peu avant l'inauguration, Station F a par ailleurs annoncé le lancement d'un programme, le "Fighters Program", à destination des jeunes issus des quartiers défavorisés ou des zones rurales, ainsi qu'aux migrants et réfugiés.
Il s'agit d'un "programme d'accompagnement conçu pour tous ceux qui n'ont pas bénéficié des mêmes chances", précise Station F dans un communiqué, soulignant que les start-up sélectionnées par ce programme bénéficieraient gratuitement du "Founders Program".
Si l'objectif premier est d'appuyer l'écosystème français, Xavier Niel ne cache pas une ambition internationale pour Station F, avec l'espoir que "plein de gens du monde entier viendront créer leur start-up à Paris".