Mort de Ben Laden : le monde entier sur le qui-vive

La communauté internationale, le Pakistan en particulier, était le 3 mai sur le qui-vive craignant des représailles de cellules d'Al-Qaïda après l'élimination au Pakistan d'Oussama Ben Laden par un commando des forces spéciales américaines.

Les avertissements sur de possibles représailles se sont multipliés et plusieurs pays ont renforcé leurs mesures de sécurité.

Les États-Unis ont ainsi émis un bulletin d'alerte à leurs forces de l'ordre, tandis que l'ambassade et les consulats des États-Unis au Pakistan ont été fermés au public le 3 mai "jusqu'à nouvel ordre" .

Le directeur de la CIA, Leon Panetta, qui a piloté l'opération d'élimination, a averti qu'il était "presque certain" que les partisans de Ben Laden allaient chercher à le venger. Le département d'État a appelé les ressortissants américains à la prudence à l'étranger.

Les talibans pakistanais alliés à Al-Qaïda ont juré de venger Ben Laden, promettant d'attaquer des cibles américaines et le gouvernement d'Islamabad.

Déjà ensanglanté par des attentats très réguliers des talibans alliés d'Al-Qaïda, le Pakistan s'apprête à vivre des jours difficiles. Une situation inconfortable pour un pays accusé par Washington de double jeu dans la lutte contre le terrorisme et qui doit gérer une opinion publique anti-américaine.

À Islamabad, comme dans les zones sensibles de plusieurs villes, la sécurité a été considérablement renforcée dès le 2 mai.

L'annonce de la mort de Ben Laden avait été saluée le 2 mai par la communauté internationale, les capitales occidentales félicitant Washington pour sa "victoire", tout en rappelant que la fin du fondateur d'Al-Qaïda ne signifiait pas la fin du réseau extrémiste et de la lutte antiterroriste.

La Maison Blanche a notamment raconté les minutes "longues comme des jours" vécues par Barack Obama, son vice-président Joe Biden et la secrétaire d'État, Hillary Clinton, réunis dans la "Situation room" , la salle de crise, sous l'aile Ouest de la Maison Blanche.

Selon le New York Times, les responsables américains se détendent après l'annonce du patron de la CIA, Leon Panetta : "Geronimo was now EKIA" , l'ennemi Ben Laden a été tué au combat en anglais. "Nous l'avons eu" , dit le président américain après la confirmation, via une analyse ADN, que l'homme tué est bien le fondateur d'Al-Qaïda et instigateur des attentats du 11 septembre 2001.

"Le monde est plus sûr, c'est un endroit meilleur après la mort d'Oussama Ben Laden" , s'est félicité Barack Obama le 2 mai, 12 heures après avoir annoncé au monde l'élimination du chef d'Al-Qaïda.

Ben Laden, né en 1957, a été tué à Abbottabad, ville située à environ 80 km par la route au nord de la capitale pakistanaise Islamabad, dans une villa où il se cachait. Il a été tué d'une balle dans la tête par des membres des forces spéciales, les Navy Seals. Le commando était prêt à le capturer vivant s'il avait accepté de se rendre, a assuré un responsable américain. Mais "il a résisté pendant la fusillade. Par conséquent, les intervenants sur le terrain l'ont tué" , a-t-il indiqué. Quatre autres personnes ont été tuées dans l'opération, mais aucun Américain n'a été blessé.

La dépouille de Ben Laden a été immergée dans l'océan depuis un porte-avions américain croisant au large des côtes pakistanaises.

AFP/VNA/CVN

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