"Après des années de tensions et de mauvaises relations entre les deux pays à cause de la guerre livrée par l'ancien régime (1980-1988), les relations sont revenues à la normale", s'est félicité le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, à l'occasion de la visite à Bagdad du premier vice-président iranien, Mohammad Reza Rahimi, à la tête d'une importante délégation officielle.
"Nous tenons à remercier la délégation iranienne pour cette initiative et cette visite qui démontrent une vraie volonté de l'Iran et de l'Irak d'améliorer leurs relations à tous les niveaux", a-t-il ajouté.
M. Rahimi a abondé dans son sens : "Je veux dire à tous les Irakiens que nous avons oublié la douleur du passé, que les cœurs de tous les Iraniens sont avec l'Irak".
"Nous sommes prêts à nous tenir aux côtés de l'Irak, à rebâtir ce pays et à lui apporter de la sécurité. Nous sommes venus réaffirmer notre soutien au gouvernement de M. Maliki", a-t-il ajouté.
La guerre entre les deux pays a fait un million de morts et beaucoup de ministres chiites du gouvernement se sont exilés en Iran à l'époque de Saddam Hussein.
Pour sa part, le porte-parole du gouvernement irakien Ali al-Dabbagh, a indiqué à la Télévision officielle que son pays "cherche à relier les économies de la région car nous pensons que le volet économique permettra de régler les problèmes en suspens".
Pour sa part, le président du parlement irakien Oussama al-Noujaifi a appelé à l'établissement de "bonnes relations de voisinage entre l'Irak et l'Iran fondées sur le respect mutuel et la non-ingérence dans les affaires intérieures". Oussama al-Noujaifi a appelé les deux pays à coopérer pour "contrôler les frontières et empêcher les infiltrations".
Iran et Irak ont signé le 6 juillet six accords - dont le détail n'a pas été rendu public - concernant la science et la technologie, les postes et communications, la santé, les droits de douane et la culture.
M. Maliki a en outre plaidé pour un "nouveau départ" dans les secteurs de l'électricité, des transports, du pétrole, du gaz et du BTP et invité "toutes les entreprises iraniennes qui le souhaitent à participer aux investissements à venir".
AFP/VNA/CVN