À partir de 2011, les pays européens vont réduire leurs déficits

Les pays européens se sont mis d'accord pour commencer, sous condition, à réduire à partir de 2011 leurs déficits gonflés par la crise, alors que certains d'entre eux sont dans le collimateur.

Si le scénario d'une reprise s'installant en 2011 se confirme, "l'assainissement des finances publiques dans l'ensemble des États membres de l'Union européenne (UE) devrait commencer en 2011 au plus tard", ont indiqué les ministres des Finances de l'UE, dans un texte adopté mardi lors d'une réunion à Luxembourg.

Avec la crise qui a frappé l'Europe, la pire depuis plus de 60 ans, les déficits publics et la dette des États s'envolent. Une conséquence des moindres rentrées fiscales et de dépenses sociales en forte hausse, via les allocations chômage par exemple.

Du coup, le Pacte de stabilité européen, qui en principe limite à 3% du Produit intérieur brut (PIB) par an le déficit public des États, a volé de facto en éclat.

À l'heure actuelle, les trois quarts des pays de l'UE ont été épinglés par la Commission européenne (CE) pour dérapage de leurs déficits. Seuls 7 pays de l'UE sur 27, dont 3 dans la zone euro, échappent encore au rappel à l'ordre.

Certains pays inquiètent plus que d'autres, avec des déficits de plus de 10% pronostiqués en Irlande ou au Royaume-Uni, où le gouvernement prévoit plus de 12% cette année. Mais ils ne sont pas les seuls.

À Luxembourg, des responsables économiques européens ont mis en garde la Grèce, dont les chiffres viennent d'être corrigés en très forte hausse, mais aussi, plus discrètement, la France.

Interrogé sur le fossé qui se creuse entre la France, qui prévoit un déficit public record de 8,2% du PIB cette année et de 8,5% en 2010, et l'Allemagne, qui table sur seulement 3,7% cette année, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a indiqué que cette question était "au coeur du sujet".

"Parce que si un ou 2 pays, en particulier s'il s'agit de grands pays, s'éloignent d'une politique vertueuse, des États plus petits (...) auront de grandes difficultés pour expliquer à leur opinion publique pourquoi des pays plus petits devraient respecter pleinement le Pacte de stabilité" européen limitant les déficits, a-t-il dit lundi soir.

La France et l'Allemagne "doivent être traitées de la même façon, avec les mêmes règles", a mis en garde de son côté le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, en refusant tout traitement de faveur.

Mais le président français, Nicolas Sarkozy, se refuse à mettre en place une politique de rigueur pour réduire les déficits tout de suite, de crainte de paralyser la reprise. Il compte sur la relance de l'activité pour remplir à nouveau les caisses de l'État. La Grèce est dans un autre cas de figure. Les autorités européennes l'ont sérieusement mise en garde sur la crédibilité de ses statistiques de déficit, fortement réévaluées récemment par le nouveau gouvernement sorti des dernières élections législatives anticipées.

AFP/VNA/CVN

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