Royaume-Uni
Theresa May bien placée pour succéder à David Cameron

La ministre de l'Intérieur, Theresa May, figure en bonne position vendredi 1er juillet au Royaume-Uni dans la course à la succession de David Cameron qui a viré au drame shakespearien avec la décision de Boris Johnson, le leader du camp du Brexit, de ne pas briguer le poste de Premier ministre.

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Theresa May lors d'une conférence de presse le 30 juin à Londres.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au total cinq candidats se sont avancés mais pas le plus attendu, Boris Johnson, qui, à la surprise générale, a annoncé jeudi 30 juin qu'il ne s'alignait pas. Ce coup de théâtre redistribue complètement les cartes au sein du parti conservateur et laisse entier le suspense sur la façon dont les négociations de sortie de l'Union européenne vont être menées.

"Je dois vous dire mes amis, vous qui attendez la "phrase choc" de ce discours, que je ne peux pas être cette personne", a lancé l'imprévisible Johnson à une assistance médusée.

La stupeur a été totale. Car même si l'ex-maire de Londres suscitait une grogne croissante depuis la victoire des pro-Brexit, personne ne s'attendait à ce qu'il abandonne seulement une semaine plus tard.

La candidature surprise jeudi matin 30 juin du ministre de la Justice, Michael Gove, 48 ans, a été perçue comme une trahison par "BoJo".

Theresa May, qui a le profil pour ressouder le parti même si elle s'était ralliée à David Cameron pour défendre un maintien dans l'UE, veut également s'installer au 10, Downing Street le 9 septembre. "Brexit signifie Brexit", a-t-elle martelé. "La campagne a été menée, le vote a eu lieu, le taux de participation a été élevé et le peuple a prononcé son verdict", a-t-elle ajouté comme pour dire aux Brexiters qu'elle comptait respecter leur choix.

"Méprisable et irresponsable"

"Notre pays a besoin d'un dirigeant qui soit fort et reconnu pour traverser cette période d'incertitude économique et politique", a-t-elle aussi déclaré. Si elle est élue, elle ne compte pas activer l'article 50, qui régit le divorce avec l'UE, "avant la fin de l'année".

Mme May, 59 ans, a reçu le soutien du quotidien Daily Mail qui titre vendredi 1er juillet à la une : "Il y a le feu dans la maison, et seule Theresa peut l'éteindre".

Michael Gove jouit, lui, d'une excellente réputation auprès du parti. Reste à savoir comment sera perçue sa volte-face, alors que le député écossais Alex Salmond l'a comparé jeudi 30 juin à Lord Macbeth, le général qui, dans la tragédie de Shakespeare, commet un régicide pour s'emparer du pouvoir.

Le ministre du Travail, Stephen Crabb, l'ancien secrétaire d'État à la Défense, Liam Fox, et la secrétaire d'État à l'Énergie, Andrea Leadsom, ont également déposé leurs candidatures.

Les députés conservateurs doivent désormais se mettre d'accord pendant l'été pour désigner deux finalistes, et les 150.000 membres du parti choisiront l'élu, qui sera intronisé le 9 septembre. L'abandon de Boris Johnson est le dernier épisode d'une saga qui l'a vu remporter le pari du Brexit et ouvre des interrogations sur son avenir politique.

L'ancien vice-Premier ministre conservateur Michael Heseltine s'est dit "consterné". Boris Johnson "est comme un général qui fait avancer son armée au son des canons et qui abandonne au moment où il découvre le champ de bataille. Je n'avais jamais rien vu d'aussi méprisable et irresponsable. Il devra vivre avec cette honte", a-t-il déclaré.


AFP/VNA/CVN

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