Paris, Londres et Séoul vont évaluer la pollution émise par les voitures

Les maires de Paris, Londres et Séoul vont lancer un système de notation des véhicules, "fondé sur leurs émissions réelles de particules polluantes", pour que le consommateur-citoyen soit réellement informé et par là-même pour lutter contre la pollution de l'air.

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Lancement d'Air'volution le 29 mars à Paris.

Les "récents scandales du +dieselgate+ ont entamé la confiance des citoyens et des clients", a affirmé mercredi 29 mars devant la presse la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, en lançant cette initiative baptisée "Air'volution" au côté de Sadiq Khan, maire travailliste de Londres et de Won-soon Park, maire de Séoul.

Il "faut un système de notation fiable pour que le citoyen puisse en toute transparence faire un choix informé", a ajouté Mme Hidalgo, en rappelant que la pollution de l'air "tue prématurément trois millions de personnes par an dans le monde et 2.500 à Paris".

La certification actuelle des véhicules dans l'Union européenne s'applique uniquement aux émissions de CO2, par des tests réalisés en laboratoire, selon la Ville.

Des capteurs mobiles seront installés dans les prochaines semaines dans les rues de la capitale française, de même que des capteurs seront installés sur les différentes marques de véhicules. Les données recueillies seront ensuite publiées sur un site internet dédié, qui devrait commencer à les fournir en fin d'année pour Londres et Paris.

Cette étude sera menée par l'ONG ICCT (The International Council on Clean Transportation, Conseil pour des transports propres).

Pour rendre les villes plus respirables

Il "devient impératif d'agir", a pour sa part affirmé le maire de Londres. Il a rappelé que les voitures les plus polluantes devraient payer une taxe supplémentaire pour accéder au centre de sa ville et que Londres doit devenir en 2019 une zone de circulation à très faible émission.

Après leur contribution à l'Accord de Paris, les villes "font un effort commun supplémentaire pour rendre les villes plus respirables pour les citoyens", a ajouté le maire de Séoul.

Tokyo, Moscou, Madrid, Mexico, Milan et Oslo ont manifesté leur intérêt pour cette initiative, prise sous l'égide du réseau de villes C40 que préside Mme Hidalgo.

Cette opération vise également à "inciter les constructeurs à investir dans les véhicules propres", a indiqué Mme Hidalgo, alors que des constructeurs -- Renault, PSA, BMW, Volkswagen, etc -- avaient auparavant été reçus à l'Hôtel de Ville. C'est du "gagnant-gagnant", a-t-elle assuré, en raison du rôle "prescripteur" des villes.

Le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), qui fédère les grands fabricants français d'automobiles et d'utilitaires (groupe PSA, Renault, Renault Trucks), a annoncé "soutenir" l'expérimentation. "L'amélioration de la qualité de l'air demeure un enjeu majeur dans le développement des véhicules de demain", selon un communiqué.

Cette "démarche du C40, qui vise également à donner une information transparente aux consommateurs sur les émissions polluantes en usage réel des nouveaux véhicules, rejoint les actions des constructeurs en matière de responsabilité sociétale", indique le CCFA.

Elle "contribuera au renouvellement accéléré du parc ancien, principal responsable de la pollution liée au trafic routier en ville", écrit encore le comité. "Sur un plan pratique, les constructeurs français vont contribuer aux travaux du C40 en fournissant leur expertise technique en matière d'émissions de polluants des véhicules et de leurs mesures", selon lui.


AFP/VNA/CVN

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