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Plus le niveau de plomb dans le sang est élevé pendant l'enfance, plus la perte de QI est importante, affectant le statut professionnel à l'âge adulte, selon une étude menée sur trois décennies. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des enfants exposés dans les années 1970 aux vapeurs d'essence contenant des teneurs élevées de plomb ont subi une diminution notable de leur QI, selon cette étude publiée mardi 28 mars dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).
L'étude a été menée sur plus de 500 enfants nés en Nouvelle-Zélande en 1972 et 1973, une époque durant laquelle l'essence contenait encore du plomb. Ce pays était à l'époque l'un de ceux où la teneur en plomb dans le carburant automobile était parmi la plus élevée au monde.
Les participants à cette étude ont été régulièrement suivis de la naissance à l'âge de 38 ans pour évaluer leurs capacités cognitives comme le raisonnement et la mémoire.
Les chercheurs de l'Université Duke en Caroline du Nord ont fait une prise de sang aux 565 enfants quand ils ont eu onze ans pour tester le niveau de plomb.
Ceux avec plus de dix microgrammes de ce métal par décilitre de sang avaient en moyenne, à l'âge de 38 ans, un QI de 4,25 points inférieur à celui des participants qui avaient été moins exposés à ce neurotoxique dans leur enfance.
Les enfants qui avaient plus de dix microgrammes de plomb par décilitre de sang ont également enregistré, quand ils étaient adultes, une baisse de leur QI par rapport à celui de leur enfance.
L'étude a déterminé que, pour toute augmentation de cinq microgrammes de plomb dans le sang, une personne perd environ 1,5 point de QI.
Les enfants de l'étude avaient un taux sanguin médian de plomb de 10,99 microgrammes/décilitre de sang à onze ans, soit une teneur légèrement plus élevée que le seuil jugé préoccupant.
Aujourd'hui, les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) estiment que ce seuil d'alarme est deux fois moins élevé avec cinq microgrammes/décilitre, un niveau que 94% des enfants de l'étude excédaient.
Les autorités sanitaires américaines soulignent aussi qu'aucune teneur de plomb dans le sang, aussi faible soit-elle, n'a été déterminée comme inoffensive chez les enfants.
L'essence au plomb a été progressivement retirée du marché aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande entre le milieu des années 1970 et le milieu des années 1990 mais elle est encore utilisée dans certains pays en Asie et au Proche-Orient.
AFP/VNA/CVN