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Les ministres de l'Intérieur, Matthias Fekl (droite), et de l'Outre-Mer, Ericka Bareigts, sont arrivés le 29 mars en Guyane. |
Venus directement de Paris, les deux représentants du gouvernement sont arrivés en avion gouvernemental après 17h00 locales (22h00 à Paris), avant d'être héliportés vers Cayenne puis de rejoindre en voiture la préfecture vers 17h55 locales.
Mercredi matin 29 mars, les commerces étaient ouverts, les stations-service n'étaient plus prises d'assaut, des crèches accueillaient les enfants et le service d'éboueurs fonctionnait, a constaté l'AFP. Au 10e jour de grève, les établissements scolaires étaient toujours fermés.
Les ministres Fekl et Bareigts sont arrivés alors que certains Guyanais tenant les barrages doutent de la capacité du gouvernement à résoudre la situation "à la veille des élections".
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre Bernard Cazeneuve avait salué depuis Matignon "l'esprit de responsabilité" des Guyanais, au lendemain de marches "dans le calme et la dignité".
"Dès leur arrivée, ils engageront tous les contacts utiles", a expliqué M. Cazeneuve, assurant que le gouvernement était "à l'écoute des préoccupations" des Guyanais.
Selon le site du quotidien Les Echos, les ministres "seraient en mesure de poser sur la table des négociations un pacte de développement de la Guyane de 4 milliards sur un peu moins de 10 ans". Des informations que Matignon a aussitôt démenties.
Les ministres ne sont partis avec "aucune enveloppe prédéterminée. On ne travaille pas comme ça. On travaille avec les acteurs à des mesures utiles pour la Guyane, pas sur des chiffres fantaisistes et inventés", selon Matignon.
Le rapport de force s'est précisé mardi 28 mars, avec "la plus grosse manifestation jamais organisée" dans ce département.
La signature d'"un pacte d'avenir ambitieux", concrétisant les avancées, "pourrait intervenir dans les meilleurs délais", avait estimé mardi soir 28 mars M. Cazeneuve, appelant "chacun" à "s'associer" aux discussions.