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Un convoi humanitaire à proximité de la ville de Kafraya assiégée par les opposants, le 14 mars en Syrie. |
Sur le front nord du pays en guerre, des combattants arabes et kurdes appuyés par les États-Unis, poursuivent leur offensive vers Raqa, bastion du groupe jihadiste État islamique (EI). La campagne se concentre sur le secteur de Tabqa, l'un des principaux verrous sur le chemin de Raqa.
Et la Turquie, qui a lancé fin août 2016 une vaste offensive dans le nord syrien, chassant l'EI de plusieurs villes, a annoncé la fin de son opération sans néanmoins préciser si elle allait en retirer ses troupes et sans exclure d'autres campagnes en Syrie. Le conseil de sécurité national dirigé par le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé que l'offensive avait été "couronnée de succès".
Plusieurs acteurs locaux, régionaux et internationaux ainsi que des groupes jihadistes sont impliqués dans le conflit en Syrie, un territoire de plus en plus morcelé. Plus de 320.000 personnes y ont péri depuis 2011 et des millions ont été jetées à la rue.
Aucune solution n'est en perspective pour ce conflit, malgré plusieurs rounds de négociations indirectes entre régime et opposition sous l'égide de l'ONU, dont l'un est en cours actuellement à Genève.
Mais plusieurs accords ponctuels ont été conclus sur le terrain en vue d'évacuer des bastions rebelles asphyxiés par un long siège.
Mardi soir 28 mars, un accord similaire a été signé. À partir du 4 avril, des milliers de personnes vont quitter Zabadani et Madaya, localités de la province de Damas assiégées par les combattants prorégime. Dans le même temps, des milliers de personnes quitteront Foua et Kafraya, localités chiites de la province d'Idleb (Nord-Ouest) encerclées par les rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
32.000 personnes doivent être évacuées
Avant les évacuations et "comme mesure de confiance, une trêve est entrée en vigueur", a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, ajoutant que la situation était "calme sur le terrain".
Environ 32.000 personnes doivent être évacuées au total, selon M. Abdel Rahmane.
Des membres des forces de Damas et des civils doivent quitter Foua et Kafraya. Et civils et les opposants doivent en principe sortir des deux autres cités.
L'ONU s'est maintes fois alarmée de la situation humanitaire dans ces quatre localités et avait prévenu en février que 60.000 personnes étaient en grand danger. Les dernières livraisons d'aide humanitaire remontent à novembre.
Le Croissant arabe syrien va prendre part aux évacuations.
Selon Hassan Sharaf, 16.000 personnes quitteront Foua et Kafraya "en deux vagues. Elles seront transportés via Alep, puis vers Lattaquié et Damas", deux bastions du pouvoir.
L'accord prévoit en outre la libération de quelque 1.500 prisonniers "politiques" détenus depuis le début du conflit en 2011.
AFP/VNA/CVN