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Le moustique-tigre (Aedes aegypti) est le vecteur du virus Zika. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il s'agit du deuxième modèle animal développé depuis une semaine, ce qui devrait permettre d'accélérer les recherches pour combattre ce virus fortement soupçonné de provoquer chez l'humain la microcéphalie du fœtus, un développement insuffisant du crâne et du cerveau, quand il infecte des femmes enceintes.
Chez les adultes, les scientifiques pensent aussi que le Zika est lié à de rares cas du syndrome de Guillain-Barré qui peut provoquer une paralysie temporaire.
La nouvelle souris a été créée par des chercheurs de la faculté de médecine de l'Université Washington à Saint-Louis (Missouri, Centre), qui publient les résultats de leurs travaux dans la revue Cell Host and Microbe.
Cette souris a permis de détecter une forte concentration du virus dans le cerveau et la moelle épinière de l'animal, ce qui montrerait que le Zika peut provoquer des dommages neurologiques dans le fœtus humain.
Les chercheurs ont aussi détecté une charge virale élevée dans les testicules des souris mâles, confortant les données cliniques selon lesquelles le virus peut se transmettre sexuellement.
Tester cinq souches de virus Zika
"Maintenant que nous avons rendu ces souris vulnérables à l'infection par le Zika, nous pouvons les utiliser pour tester des vaccins et des anti-viraux, certaines de ces études étant déjà en cours", précise Michael Diamond, professeur de médecine à l'Université Washington qui a dirigé les travaux. "Ces modèles animaux permettent aussi de comprendre la pathogenèse du virus", souligne-t-il.
Ce nouveau modèle animal de recherche sur le Zika, ainsi que celui mis au point récemment par d'autres scientifiques de l'université du Texas, sont les premiers développés depuis 1976, indique le chercheur.
Le virus Zika a été détecté pour la première fois en Ouganda en 1947 chez un singe avant d'être isolé un an plus tard chez un moustique Aedes.
Contrairement au premier modèle développé en 1976, ces nouvelles souris sont plus compatibles cliniquement car l'infection est provoquée dans leur cas par la peau, et non pas par injection, ce qui correspond à la manière dont les humains sont infectés par la piqure d'un moustique.
Pour l'étude la plus récente, les chercheurs ont testé cinq souches de virus Zika: celle de 1947, trois qui circulaient au Sénégal dans les années 1980 ainsi qu'une venant de Polynésie française et responsable d'infections en 2013. Cette dernière est quasiment identique à celle qui a provoqué l'épidémie actuelle en Amérique du Sud, frappant surtout le Brésil. Des tests avec les souches virales de cette dernière flambée sont en cours.
AFP/VNA/CVN