Accord UE-Turquie
Les renvois compliqués par une hausse des demandes d'asile et une bronca à Chios

Les autorités grecques s'employaient mardi 5 avril à huiler les rouages de l'accord de limitation des migrations UE-Ankara, grippés par une hausse des demandes d'asile et une bronca de migrants sur l'île de Chios, au lendemain des premiers renvois de migrants vers la Turquie.

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Des migrants à leur bord ont quitté le 4 avril l’île grecque de Chios.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans l'attente de progrès, aucun nouveau renvoi n'était annoncé pour mardi 5 avril, après l'opération très médiatisée lundi 4 avril de départs des îles de Lesbos et Chios vers le port turc de Dikili de 202 migrants n'ayant pas demandé l'asile.

Les déportations reprendront "quand un nombre suffisant" de migrants aura été réuni et que les autorités turques auront donné leur accord, a indiqué Giorgos Kyritsis, porte-parole du service grec de coordination de la politique migratoire (SOMP). Côté turc, la date de mercredi 6 avril était avancée.

À Chios, mais aussi à Lesbos, principales entrées en Europe de l'exode en 2015, les procédures ont été ralenties par une "hausse ces derniers jours des demandes d'asile" des migrants exposés au renvoi, tous ceux arrivés en Grèce après le 20 mars, a-t-il indiqué.

En conséquence, les autorités grecques doivent "réviser" les listes provisoires établies pour préparer les renvois, a-t-il précisé. Aucune personne ayant demandé l'asile ne sera renvoyée avant examen de son cas, a-t-il insisté.

D'après des témoignages de migrants, beaucoup sont résolus à cette démarche une fois convaincus du risque d'être déportés en Turquie et mieux informés des options offertes.

À Chios, la situation était en outre compliquée par le refus de plusieurs centaines de migrants et réfugiés de réintégrer le camp de rétention de Vial, d'où doivent être coordonnés les retours, mais dont ils s'étaient échappés vendredi 1er avril après des rixes entre migrants.

Les autorités entendent "convaincre" ces personnes, dont le nombre est estimé par les médias à environ 600, de regagner Vial, au départ du port et d'un camp d'accueil près du centre-ville où ils se pressent depuis, a précisé M. Kyritsis.

"Ces personnes ne peuvent pas rester en ville", a-t-il insisté, excluant toutefois une "intervention policière" musclée. En attendant, les ferries desservant le chef-lieu de l'île ont été déroutés sur un port distant d'une quarantaine de kilomètres.


AFP/VNA/CVN

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