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Le navire de guerre américain USS Mason. |
Comme dans le précédent incident le 9 octobre, le missile a été tiré depuis un territoire yéménite contrôlé par les milices Houthis, en l'occurrence les abords du port de Hodeida sur la Mer Rouge, a indiqué dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, Peter Cook.
Le navire militaire a détecté le missile mercredi vers 15h00 GMT. Il a utilisé des contre-mesures pour faire échec à l'engin, et le missile s'est abîmé en mer sans l'atteindre, selon M. Cook.
Il n'est toutefois pas encore établi si ce sont les contre-mesures - vraisemblablement des missiles anti-missiles - qui ont fait chuter l'engin tiré depuis la côte, ou si ce sont d'autres raisons, a précisé un responsable américain sous couvert de l'anonymat.
Les États-Unis soutiennent la coalition arabe qui, avec les forces loyalistes yéménites, combattent les opposants Houthis et les forces de l'ancien président Ali Abdallah Saleh.
Cette coalition dirigée par l'Arabie saoudite mène depuis mars 2015 une campagne de bombardements aériens, dénoncée pour son caractère meurtrier pour la population civile.
Les États-Unis ne participent pas directement aux combats mais apportent un soutien logistique et de renseignement à la coalition arabe.
Ils font notamment du ravitaillement en vol pour les avions qui vont bombarder le Yémen.
Les États-Unis ont déjà exprimé leur gêne par rapport aux pertes civiles occasionnées par les bombardements de la coalition arabe.
Le 8 octobre, après un bombardement attribué à l'Arabie saoudite sur une cérémonie funéraire à Sanaa, qui a fait plus de 140 morts, l'administration américaine a indiqué qu'elle "examinait" son soutien à la coalition.
La guerre au Yémen a déjà fait plus de 6.700 morts et a déplacé au moins 3 millions de personnes depuis le début des frappes de la coalition arabe, selon des chiffres de l'ONU.
Une nouvelle fois, le Pentagone a assuré le 12 octobre que les attaques contre le USS Mason ne resteraient pas impunies.
"Ceux qui menacent nos forces doivent savoir que les commandants de bateaux américains ont le droit de défendre leurs navires", a affirmé le porte-parole Peter Cook.
AFP/VNA/CVN