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Un policier à Chemnitz, dans l'Est de l'Allemagne, le 8 octobre lors de la chasse à l'homme pour retrouver un Syrien soupçonné de préparer un attentat. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je célèbre le fait qu'un Syrien livre une personne soupçonnée de terrorisme. Et vous Pegida et les autres ?" a raillé Julia Frick sur Twitter, en référence à ce mouvement qui organise depuis deux ans des manifestations contre les réfugiés et les musulmans.
Jaber Albakr a été livré pieds et poings liés dans la nuit de dimanche 9 octobre à lundi 10 octobre par trois Syriens qui l'ont hébergé dans leur appartement à Leipzig avant de réaliser qu'il s'agissait de l'homme recherché par toutes les polices du pays depuis samedi 8 octobre.
"Il a essayé de nous soudoyer avec de l'argent. Nous lui avons dit qu'il pouvait nous donner autant d'argent qu'il voulait, nous ne le laisserions jamais partir", a témoigné l'un d'eux, Mohamed A., auprès de la chaîne de télévision allemande RTL, lors d'une interview filmée de dos, l'homme affirmant craindre d'éventuelles représailles.
Selon le journal Bild, le fugitif a proposé 1.000 euros et 200 dollars à ses compatriotes.
"J'étais vraiment en colère contre lui, je ne peux pas accepter ça, surtout ici en Allemagne, le pays qui nous a ouvert ses portes", a-t-il ajouté, ses propos étant traduits de l'arabe en allemand par RTL.
Toujours selon Bild, Jaber Albakr avait posté une annonce sur un forum de réfugiés, indiquant qu'il cherchait désespérément un logement et qu'il se trouvait à la gare de Leipzig, où Mohamed A. a été le chercher samedi 8 octobre.
Dimanche 9 octobre, le fugitif émet le souhait de changer de coupe de cheveux. Mohamed A. lui rase donc la tête, ce dernier ayant autrefois travaillé comme coiffeur, raconte Bild.
Plus tard dans la journée, Mohamed A. voit l'avis de recherche sur Facebook et commence à douter de l'identité du jeune homme.
Une fois certain d'être en présence du fugitif, lui et ses compagnons le ligotent à l'aide de rallonges, comme le montre une photo diffusée par Bild et RTL, avant que l'un d'eux ne se rende au commissariat, armé de cette photo, pour le dénoncer.