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Destruction à Sanaa, capitale du Yémen, après un raid aérien attribué à l'Arabie saoudite, le 8 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après l'attaque qui a fait samedi 8 octobre plus de 140 morts et 500 blessés dans la capitale contrôlée par les rebelles Houthis, Ryad a accusé ces derniers d'avoir tiré dimanche 9 octobre deux missiles depuis des territoires qu'ils contrôlent sur un destroyer américain en mer Rouge.
Sans accuser directement les Houthis, le commandement central des forces navales américaines a fait état de ces tirs qui n'ont pas atteint le destroyer et n'ont fait ni victime ni dégât.
La perspective d’un cessez-le-feu immédiat "a certainement" disparu avec l'attaque de samedi 8 octobre sur Sanaa, estime April Alley, spécialiste du Yémen à l’International Crisis Group. Elle "aura des conséquences à long terme sur la possibilité d'élaborer un plan de paix durable", prévient-elle.
L'attaque, qui a touché une cérémonie funéraire organisée après le décès du père d'un "ministre" du gouvernement des forces rebelles, semble avoir tué "un certain nombre d'hommes politiques du Nord et d'officiers qui travaillaient pour la paix", estime l'experte.
Les rebelles ont immédiatement mis en cause la coalition arabe conduite par Ryad qui a rejeté ces accusations avant d'annoncer une enquête sur ce bombardement, l'un des plus meurtriers depuis le début de l'intervention il y a 18 mois au Yémen.
Cette opération militaire, destinée à rétablir l'autorité du président Abd Rabbo Mansour Hadi sur l'ensemble du Yémen, s'éternise sans qu'une victoire ne se dessine. Elle met régulièrement sur la sellette l'Arabie saoudite en raison du nombre élevé de victimes civiles.