>>Yémen : l'ex-président Saleh tué par ses anciens alliés Houthis
Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi |
À la tête d'un gouvernement reconnu par la communauté internationale, M. Hadi a encouragé lundi 4 décembre les Yéménites à "ouvrir une nouvelle page" de l'histoire du pays. "Joignons nos efforts pour en finir avec ces bandes criminelles et entamer la construction d'un nouveau Yémen fédéral où règnera la justice, la dignité, (...) la stabilité et le développement", a-t-il lancé dans un discours télévisé prononcé depuis Ryad.
Cet appel est intervenu après la mort d'Ali Abdallah Saleh, tué par des opposants Houthis quelques jours après la rupture de l'alliance entre les deux camps, à l'origine d'affrontements meurtriers dans la capitale.
La mort de l'ex-dirigeant, 75 ans dont 33 au pouvoir, pourrait constituer un tournant dans le conflit qui ensanglante le Yémen, sans pour autant améliorer le sort des civils. À Sanaa, où les affrontements entre opposants se poursuivaient lundi soir 4 décembre, les Houthis donnaient l'impression de prendre le dessus sur les forces de M. Saleh, selon des journalistes sur place.
Au centre de la "pire crise humanitaire au monde" selon l'ONU, cette guerre avive les tensions entre l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite, accusé par Ryad de soutenir militairement les Houthis, ce que Téhéran réfute.
"Le ministère de l'Intérieur (contrôlé par les Houthis) annonce la fin de la milice de la trahison et la mort de son chef (Ali Abdallah Saleh) et d'un certain nombre de ses éléments criminels", a affirmé la télévision des Houthis, Al-Massirah, en citant un communiqué.
AFP/VNA/CVN