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Le Premier ministre Edouard Philippe (droite) reçoit un collier de fleurs lors d'une cérémonie de bienvenue sur l'île de Tiga, le 3 décembre en Nouvelle-Calédonie. |
Le Premier ministre Edouard Philippe avait déjà visité samedi 2 décembre, lors de son premier jour en Nouvelle-Calédonie, la tombe du loyaliste Jacques Lafleur, décédé en 2010, avec qui Jean-Marie Tjibaou a signé en 1988 les accords de Matignon, mettant un terme à plusieurs années de violence entre communautés kanaks et d'origine européenne.
Lundi 4 décembre, le chef du gouvernement a entamé sa visite de la Province nord de Nouvelle-Calédonie en se rendant dans la tribu de Tiendanite, celle du leader indépendantiste, qui regroupe un peu plus d'une centaine de personnes.
Après s'être recueilli sur la tombe du leader indépendantiste, en compagnie notamment de sa veuve Marie-Claude, le Premier ministre a planté lui aussi, comme plusieurs de ses prédécesseurs, un sapin à proximité de la tombe.
Edouard Philippe a rappelé qu'il avait récemment, comme le veut la tradition, "planté un arbre à Matignon". "J'ai choisi un pommier. Je suis le premier à avoir choisi un arbre fruitier. C'est important de voir les fruits. Et ce deuxième arbre ici, c'est aussi un symbole. Il faut attendre le temps nécessaire pour en récolter les fruits".
Auparavant, lors de l'accueil coutumier de la tribu, le fils de Jean-Marie Tjibaou, Emmanuel, a salué la venue du Premier ministre malgré un programme chargé, rappelant "l'affection" de la tribu "pour ceux qui prennent le temps".
"Le temps il faut le prendre et le respecter", a répondu le Premier ministre. "Ceux qui ont négocié en 1988 (pour les accords de Matignon), et en 1998 (pour l'accord de Nouméa) ont intégré cette notion du temps. Il savaient qu'il ne fallait pas brûler les étapes".
Pascal Tjibaou, autre fils du leader indépendantiste, a offert le drapeau kanak au Premier ministre, "parce que c'est ça à quoi on aspire". "Soyez le Premier ministre qui va aider la France à tourner la page et à en ouvrir une autre" entre deux pays indépendants, a-t-il dit.