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La Première ministre britannique Theresa May et le président du Conseil européen Donald Tusk, le 24 novembre à Bruxelles. |
La Première ministre britannique a rendez-vous avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour un "déjeuner de travail" crucial, censé finaliser un accord de principe sur les modalités du divorce, programmé fin mars 2019. Mme May rencontrera aussi le président du Conseil Donald Tusk, selon Downing Street.
"Avec plein de discussions encore à venir, lundi sera une étape importante sur la route du Conseil (sommet européen, ndlr) crucial de décembre", a jugé dimanche soir 3 décembre un porte-parole britannique, en précisant que des négociations avaient eu lieu pendant le week-end entre les deux parties.
"Ce sera difficile mais faisable, s'ils (les Britanniques) sont raisonnables", a confié dimanche à l'AFP une source diplomatique européenne, expliquant qu'il restait "quatre ou cinq points à négocier" dans les trois dossiers que l'UE a désignés comme des priorités absolues.
Le règlement financier de la séparation paraît désormais en bonne voie, mais il y a aussi le sort après le Brexit des citoyens expatriés et l'avenir de la frontière irlandaise, qui semble être devenu ces dernières semaines la question la plus complexe.
"J'ai demandé à Theresa May de mettre une offre finale sur la table le 4 décembre au plus tard pour que nous puissions évaluer si des progrès suffisants ont été faits lors du prochain sommet européen", le 15 décembre à Bruxelles, a rappelé vendredi 1er décembre le président du Conseil européen, Donald Tusk.
"Date limite"
Ces "progrès suffisants" sont la condition posée par les 27 pour ouvrir la seconde phase de discussions, incluant la relation future entre Londres et l'UE, en particulier commerciale.
Le Royaume-Uni est impatient d'ouvrir ce nouveau chapitre crucial pour son avenir, mais les Européens exigent d'avoir d'abord des engagements gravés dans le marbre sur les modalités de la rupture.
En cas de feu vert des 27, ces discussions commerciales et sur la transition souhaitée par le Royaume-Uni après le Brexit, pourraient commencer dès début janvier. Dans le cas contraire, la perspective serait reportée "à février ou mars", selon une source diplomatique.
La "date limite absolue" pour l'offre britanique a été fixée au 4 décembre en raison des contraintes propres à la machine européenne.
Les propositions de Mme May devront ainsi être débattues au sein de la Commission mercredi, lors d'une réunion de ses membres avec le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier. Le Français livrera son verdict à l'issue de cette rencontre pour le soumettre aux diplomates des 27, avant la décision finale du sommet européen de décembre.