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La Vieille ville de Mossoul dévastée par les combats entre forces progouvernementales et jihadistes, le 14 novembre. |
La Vieille ville de Mossoul dévastée par les combats entre forces progouvernementales et jihadistes, le 14 novembre. Photo : AFP/VNA/CVN |
Des militants de la société civile ont organisé le festival pour collecter des messages des habitants de Mossoul en réponse aux missives recueillies par un médecin portugais dans un livre intitulé «1001 Lettres à Mossoul", un clin d’il au célèbre recueil de contes orientaux "Mille et Une Nuits".
Dans le stade de l'Université de Mossoul, les habitants sont venus en masse écrire combien ils avaient été sensibles aux messages de sympathie envoyés en arabe, anglais et portugais alors qu'ils se terraient pour échapper aux bombes et aux combats qui ont duré neuf mois.
Ces lettres avaient été écrites à l'initiative du médecin portugais Gustavo Carona de Médecins sans Frontières qui se trouvait dans la ville durant les hostilités. Cinq cents exemplaires de l'ouvrage réunissant ces messages ont été distribués durant le festival.
Les forces de sécurité ont été déployées à l'intérieur du campus universitaire, où les ruines témoignent de la domination des jihadistes, qui ont fui la ville le 10 juillet.
Des danses folkloriques ont été présentées par des danseurs vêtus des habits traditionnels caractéristiques des différentes communautés, arabe, kurde ou turcomane, qui cohabitent dans la ville.
Des jeunes Irakiennes reviennent de l'école, le 12 juillet à Mossoul-ouest. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les artistes de Mossoul avaient affiché des peintures et des photographies de leur ville. "Je travaillais avec le médecin Gustavo quand il était à Mossoul avec MSF, durant la bataille pour libérer la ville", raconte à l'AFP Younès Ibrahim, initiateur de l'événement. "Nous avons mis au point un programme pour recueillir des messages du monde, puis Gustavo a quitté l'Irak et a imprimé le livre".
Les lettres écrites par les habitants de Mossoul font surtout mention "d'amour, de paix et de coexistence entre les différentes composantes de la ville, exprimant aussi la souffrance des habitants et leur désir de reconstruire leur ville".
"J'ai écrit dans ma lettre que Mossoul était une ville de paix, de sécurité et de fraternité depuis sa fondation il y a des milliers d'années et qu'elle l'était toujours malgré les guerres et les catastrophes qui l'ont affligé", a confié Oum Mohammed, une femme de 31 ans qui habite le quartier al-Maamoun, un des plus touchés de la ville.
AFP/VNA/CVN