Les États-Unis se retirent d'un Pacte mondial pour aider migrants et réfugiés

Les États-Unis ont ajouté un nouveau secteur, celui des migrants et réfugiés, à une longue liste de projets ou d'accords internationaux dont Donald Trump a décidé de retirer son pays au grand dam des partisans du multilatéralisme.

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Nikki Haley, ambassadrice américaine auprès des Nations unies, à la tribune lors d'une réunion d'urgence le 29 novembre, à New York.
Photo : AFP/VNA/CVN

"La mission américaine auprès de l'ONU a informé son secrétaire général que les États-Unis mettaient fin à leur participation au Pacte mondial sur la migration", a annoncé samedi soir 2 décembre dans un communiqué l'administration Trump.

En septembre 2016, les 193 membres de l'Assemblée générale de l'ONU avaient adopté à l'unanimité un texte appelé Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants qui vise à améliorer à l'avenir leur gestion internationale (accueil, aide aux retours...).

Sur la base de cette Déclaration, le Haut commissaire aux réfugiés a été mandaté pour proposer un Pacte mondial sur les migrants et réfugiés dans son rapport annuel à l'Assemblée générale en 2018. Ce Pacte doit reposer sur deux axes : définition d'un cadre des réponses à apporter à la problématique et programme d'actions.

"La Déclaration de New York comprend plusieurs dispositions qui sont incompatibles avec les politiques américaines d'immigration et de réfugiés et les principes édictés par l'Administration Trump en matière d'immigration", a expliqué dans un communiqué la mission des États-Unis auprès de l'ONU, sans dire lesquelles.

"En conséquence, le président Trump a décidé l'arrêt de la participation des États-Unis à la préparation du Pacte qui vise à obtenir un consensus à l'ONU en 2018", a-t-elle ajouté.

Depuis son entrée en fonctions en janvier, le républicain Donald Trump a souvent entrepris de défaire les engagements de son prédécesseur démocrate Barack Obama. Plusieurs mesures ont déjà visé le secteur de l'immigration aux États-Unis.

"L'Amérique est fière de son héritage en matière d'immigration et de son leadership dans le soutien aux populations migrantes et réfugiées à travers le monde", a souligné dans le communiqué l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley. Mais "l'approche mondiale de la Déclaration de New York est juste incompatible avec la souveraineté américaine", a-t-elle expliqué.

"Nos décisions sur les politiques d'immigration doivent toujours être prises par les Américains et les seuls Américains", a insisté Nikki Haley, fidèle de Donald Trump et au rang de ministre aux États-Unis.

"Les migrations sont un problème mondial qui réclame une réponse mondiale", a rétorqué dans un communiqué le président en exercice de l'Assemblée générale de l'ONU, le chef de la diplomatie slovaque Miroslav Lajcak, en déplorant la décision américaine. "Et le multilatéralisme reste le meilleur moyen pour faire face à des défis mondiaux", a-t-il ajouté.

"Nous regrettons la décision mais il y a encore plein de temps pour un ré-engagement américain", a déclaré dimanche 3 décembre Farhan Aziz Haq, un porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en évoquant le début des négociations formelles attendu en février.


AFP/VNA/CVN

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