Yémen : la coalition arabe frappe Sanaa en représailles à des tirs de missiles

La coalition militaire dirigée par l'Arabie Saoudite qui intervient au Yémen en soutien aux forces gouvernementales a mené lundi 30 mars de multiples frappes aériennes sur Sanaa, la capitale aux mains des Houthis qui ont revendiqué de récentes attaques de missiles sur Ryad.

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Photo fournie par l'agence officielle saoudienne SPA montrant le porte-parole de la coalition arabe Turki al-Maliki au Yémen pointer un débris de missile lors d'une conférence de presse à Ryad, le 28 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'opération a visé des "sites de stockage, d'assemblage et d'installation" de missiles balistiques et de drones, a déclaré la coalition dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle saoudienne SPA.

Dans un précedent communiqué, la coalition avait affirmé que les capacités balistiques des Houthis "menacent la vie des civils".

Des habitants de Sanaa ont dit avoir entendu de multiples explosions après le début de la salve de bombardements menés par les forces de la coalition.

La chaîne de télévision Al-Masirah, sous contrôle des Houthis, a fait état d'au moins 19 frappes aériennes sur un certain nombre de cibles à Sanaa, notamment des bases militaires et une école militaire.

Cette opération intervient près de deux jours après que les forces de défense aérienne saoudiennes ont intercepté des missiles balistiques lancés samedi 28 mars par les Houthis dans le ciel de Ryad et de Jazan, ville du Sud-Ouest de l'Arabie saoudite, proche du Yémen.

Ces attaques, qui ont légèrement blessé deux civils à Ryad, se sont produites alors que la capitale saoudienne est soumise à un couvre-feu partiel destiné à contenir la propagation du nouveau coronavirus. L'Arabie saoudite a enregistré officiellement 1.453 morts et huit décès dus à la maladie COVID-19.

L'escalade entre les belligérants intervient alors qu'ils avaient salué plus tôt l'appel de l'ONU à un "cessez-le-feu immédiat et mondial" pour faire face à la pandémie.

Le Yémen n'a enregistré aucun cas d'infection mais les ONG redoutent une catastrophe si la pandémie arrivait dans ce pays déjà soumis à la pire crise humanitaire au monde, selon l'ONU.

La coalition menée par Ryad intervient au Yémen depuis 2015 pour appuyer le gouvernement reconnu par la communauté internationale contre les Houthis qui se sont emparé de plusieurs parties du territoire dont la capitale Sanaa.

La guerre a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils, d'après diverses ONG, et environ 24 millions de Yéménites, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'aide humanitaire, selon les Nations unies.

Menacé de famine, le pays est également régulièrement frappé par des épidémies comme la dengue ou le choléra en raison d'un système de santé aux abois et d'une pénurie d'eau potable.

AFP/VNA/CVN

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