>>Mali : une année marquée par la montée en puissance des réseaux terroristes
Le candidat Amadou Kone montre un document de vote, le 23 mars à Bamako, lors de sa campagne électorale pour les législatives au Mali. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les électeurs doivent renouveler les 147 sièges du Parlement en deux tours, dimanche 29 mars et le 19 avril.
Les bureaux de vote ouvrent en principe de 08h00 à 18h00 GMT. Un des enjeux est tout simplement que le scrutin puisse se tenir partout, alors qu'une large partie du territoire est en proie à des violences quasi quotidiennes.
Les quelque 200.000 déplacés que compte le pays ne pourront en tout cas pas voter, car "aucun dispositif n'a été établi", selon un responsable du ministère de l'Administration territoriale, Amini Belko Maïga.
Le mandat de l'assemblée issue des élections de 2013, qui avaient octroyé une majorité substantielle au président Ibrahim Boubacar Keïta, était censé s'achever fin 2018. Mais les élections ont été repoussées à différentes reprises en raison de la dégradation de la sécurité et des querelles politiques.
Les attaques jihadistes, les violences intercommunautaires, le brigandage et les trafics continuent, malgré la présence de forces françaises, régionales et de l'ONU.
Le leader de l'opposition, Soumaïla Cissé, a été enlevé ces derniers jours par des inconnus armés alors qu'il faisait campagne dans son fief électoral de Niafounké, près de Tombouctou (Nord).
Un des rares pays d'Afrique épargné jusqu'à mercredi 25 mars par le coronavirus, le Mali a enregistré samedi 28 mars son premier décès lié au Covid-19, sur 18 cas officiellement recensés.
Pourtant, ces élections se tiendront bien comme prévu dimanche 29 mars, "et ce dans le respect scrupuleux des mesures barrières", selon le président Keïta.
À Bamako, du gel, du savon et des masques ont été distribués en prévision du scrutin et en province des kits pour se laver les mains ont été achetés sur place, selon les autorités.