>>Yémen : la trêve s'effondre, assauts loyalistes et tirs de missiles
Un homme reçoit de l'aide alimentaire à Sanaa (capitale du Yémen), le 17 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le ministre yéménite des Affaires étrangères a déclaré lundi soir 21 décembre à la chaîne Al-Arabiya que le président Abd Rabbo Mansour Hadi avait "décidé de proroger le cessez-le-feu pour donner une chance à la résolution" du conflit, qui a fait près de 6.000 morts depuis mars selon l'ONU.
Cette décision a été prise en dépit des tentatives des rebelles d'arracher une "victoire illusoire", a ajouté Abdel Malak al-Mekhlafi. Cette trêve était entrée en vigueur le 15 décembre, afin de coïncider avec des pourparlers de paix en Suisse, mais a été violée de nombreuses fois par les belligérants.
D'après des sources militaires, au moins 13 rebelles chiites Houthis ont été tués dans le Nord de la province de Daleh (Sud) où des bombardements ont eu lieu toute la nuit.
Des bombardements, attribués aux Houthis, ont été aussi signalés près de Taëz (Sud-Ouest), troisième ville du Yémen assiégée depuis des mois par les rebelles.
Des combats ont eu lieu ailleurs dans le pays, notamment dans les provinces de Hajja, Jawf (Nord) et Chabwa (Centre).
Toujours selon des sources militaires yéménites, des avions de la coalition arabe qui combat les Houthis au côté des troupes gouvernementales ont mené huit raids tôt mardi 22 décembre contre les Houthis et leurs alliés à Rahida et Shreija, dans des zones à la limite des provinces de Taëz et Lahej (Sud).
Il y a eu des morts et des blessés, ont indiqué ces sources sans fournir de bilan précis.
La coalition sous commandement saoudien a par ailleurs menacé les Houthis de "sévères" représailles après l'interception lundi soir 21 décembre d'un nouveau missile balistique tiré depuis le Yémen vers la ville frontalière de Jazan, a rapporté mardi 22 décembre l'agence officielle saoudienne SPA.
Les forces aériennes saoudiennes ont détruit la plateforme de tir en territoire yéménite, a ajouté SPA. Il s'agissait du cinquième tir de missiles depuis vendredi 18 décembre vers l'Arabie saoudite où la chute d'un tel projectile avait fait trois morts samedi dans la ville frontalière de Najrane.