Attentats de Paris : cinq personnes interpellées puis relâchées à Bruxelles

Cinq personnes ont été interpellées le soir du 20 décembre et le matin du 21 décembre à Bruxelles dans le cadre de l'enquête sur les attentats du 13 novembre à Paris, avant d'être toutes relâchées, a indiqué le 21 décembre le Parquet fédéral belge.

>>Deux frères interpellés lors d'une perquisition à Bruxelles

Trois individus, dont deux frères, avaient été arrêtés dimanche soir 20 décembre. Et deux autres personnes avaient ensuite été arrêtées lundi matin 21 décembre au cours d'une nouvelle perquisition, toujours dans cadre de cette même enquête.

"Le juge d'instruction de Bruxelles spécialisé en matière de terrorisme a libéré les cinq personnes qui avaient été privées de liberté hier soir et ce matin" après qu'elles ont été entendues par la police judiciaire, a annoncé lundi après-midi 21 décembre le parquet fédéral belge dans un communiqué.

Les forces spéciales militaires déployées le 20 décembre, à Bruxelles.
Photo : AFP/VNA/CVN

"L'enquête se poursuit sans désemparer", a-t-il ajouté sans précisions sur le profil des personnes en question et sur ce qui a pu conduire les enquêteurs à vouloir les entendre.

La perquisition qui avait été effectuée dimanche soir 20 décembre a été exécutée "à la suite d'une enquête téléphonique approfondie", à la demande du juge d'instruction, avait expliqué le parquet dans un précédent communiqué.

Elle avait eu lieu tout près de Molenbeek-Saint-Jean, d'où est originaire Salah Abdeslam, principal suspect en fuite, à la limite de cette commune populaire et du centre-ville de Bruxelles.

Le parquet avait précisé dimanche soir 20 décembre que l'opération était liée à l'enquête sur les attentats, mais pas directement à la recherche de Salah Abdeslam.

Photo fournie le 17 novembre par la police belge de Salah Abdeslam
Photo : AFP/VNA/CVN

Aucun détail n'a été donné sur la perquisition de lundi matin 21 décembre, à Laeken, également dans l'agglomération bruxelloise.

Dans un cas comme dans l'autre, ni arme ni explosif n'ont été retrouvés sur place, a tout de même indiqué le parquet.

L'enquête sur les attentats de Paris est menée en parallèle en France et en Belgique, d'où étaient partis et d'où sont originaires plusieurs des assaillants.

Selon une source française proche du dossier, qui a confirmé dimanche 20 décembre une information du quotidien Le Parisien, le SMS envoyé par l'un des tueurs du Bataclan disant "On est parti, on commence", était destiné à un numéro belge.

Dimanche 20 décembre, une source proche de l'enquête en Belgique avait confirmé que Salah Abdeslam avait passé trois contrôles de police en France avant de regagner la Belgique après les attaques meurtrières de Paris. Il est introuvable depuis.

Au total, les autorités belges ont inculpé et écroué huit personnes soupçonnées d'avoir apporté une aide aux auteurs des attentats de Paris, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés le 13 novembre.

Dans un entretien à la radio Bel-RTL, le directeur de l'Ocam, l'organe qui évalue la menace terroriste en Belgique, a reconnu que l'incertitude était complète sur la localisation de Salah Abdeslam.

"Le problème est : +Est-ce qu'il est en Belgique, ne l'est-il pas ?+. On ne le sait pas, il n'y a personne qui le sait. Or (...) tout le monde le poursuit", a déclaré André Vandoren à la radio.

"Je peux vous dire une chose, c'est que tout ce qui est possible d'être fait est fait, nos services font vraiment le maximum pour essayer de l'intercepter", a-t-il assuré.

AFP/VNA/CVN

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