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Le Serbe Novak Djokovic face au Canadien Denis Shapovalov en demi-finale de Wimbledon, le 9 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Djokovic, après cinq matchs largement à sa main, avait annoncé que le duel face à Denis Shapovalov (12e mondial) serait son premier vrai test.
Bien vu ! Le Canadien s'est jeté dans le combat sur le Centre Court comme un taureau dans une arène: sans le moindre état d'âme, il a chargé vers le filet, frappé fort et mis Djokovic sous pression.
Sauf qu'il a affronté le N°1 mondial dans sa splendeur, le combattant ultime.
"Oui, on peut le dire comme ça, a convenu Djokovic. Je donne tout, surtout à ce stade d'un tel tournoi. Renoncer n'est jamais une option".
Si bien que son tennis âpre a supplanté le jeu pétillant du Canadien et lui a laissé un mauvais goût en bouche, à en croire les pleurs qu'il n'a pu dissimuler en quittant le court au terme de trois sets serrés 7-6 (7/3), 7-5, 7-5... mais trois sets seulement.
Car le Serbe a concrétisé trois balles de break sur dix quand le Canadien n'en a converti qu'une sur onze.
"Dans les moments importants, j'ai probablement mieux maîtrisé mes nerfs que lui et je l'ai obligé à jouer un coup supplémentaire, à commettre une faute directe", commenté Djokovic.
"Meilleur"
"Le score ne reflète pas la difficulté du match. Il (Shapovalov) a manqué un peu de chance au premier set et il a été meilleur pendant la quasi totalité du deuxième", a analysé Djokovic qui, à 34 ans, visera un 6e sacre à Wimbledon à l'occasion de sa septième finale. Et surtout tentera de décrocher un troisième titre majeur d'affilée cette année pour égaler dans les livres de statistiques Federer et Nadal avec un 20e trophée du Grand Chelem.
Et c'est Berrettini (9e), dont ce sera la toute première finale de Grand Chelem après sa demie à l'US Open 2019, qui tentera d'empêcher le Serbe de mettre un terme à ce nouveau chapitre de l'histoire du tennis.
Pour devenir le premier Italien à atteindre la finale à Wimbledon, Berrettini a battu le Polonais Hubert Hurkacz, 18e et tombeur de Roger Federer en quarts, 6-3, 6-0, 6-7 (3/7), 6-4.
"Je n'ai jamais rêvé de ça, c'était trop énorme... Mais maintenant que je le vis, je dois le croire !", a commenté le Romain de 25 ans.
Vainqueur du Queen's juste avant, il ne participe qu'à son troisième tournoi de Wimbledon, où son meilleur résultat jusque-là était le huitième de finale sèchement perdu en 2019 face à Roger Federer, futur finaliste.
"Pas la même sensation"
L'Italien Matteo Berrettini face au Polonais Hubert Hurkacz en demi-finale de Wimbledon, le 9 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ce n'était pas la même sensation, mais ça m'a beaucoup appris", a commenté Berrettini après avoir battu Hurkacz.
Le Polonais, sur le même Centre Court où il avait dominé avec ses grands services la classe du Suisse au tour précédent, a été laminé à son tour par la puissance de Berrettini.
À partir de 2-3 dans le premier set, l'Italien a aligné 11 jeux pour remporter le premier set, le deuxième, et mener 1-0 dans le troisième.
Hurkacz a alors semblé totalement perdu sur le court, regardant tantôt son clan, tantôt le terrain comme s'il était responsable de sa déroute, se tapant les semelles comme pour en faire tomber la terre battue qui rendrait les semelles glissantes...
Pourtant, pas tout à fait KO, il a poussé l'Italien au tie break et remporté ce troisième set.
"Je pense que je méritais de gagner ce troisième set, mais quand je l'ai perdu, je me suis dit que ce n'était pas grave. Et ça a payé", a relevé Berrettini.
En effet, il a pris la mise en jeu de son adversaire dès l'attaque de la quatrième manche et, en s'appuyant sur un service très solide, a conservé son avantage jusqu'au bout.
Ce qui n'était "pas grave" contre Hurkacz risque de se payer cher contre Djokovic.