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L'Allemand Nils Politt a remporté en solitaire la 12e étape du Tour de France, entre Saint-Paul-Trois-Châteaux et Nîmes, le 8 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Du départ de Saint-Paul-Trois-Châteaux à l'arrivée à Nîmes, l'ambiance a changé du tout au tout pour l'équipe Bora. Avant le début de cette étape de transition, sans conséquence pour le maillot jaune Tadej Pogacar, elle a perdu Sagan, genou bloqué. Un peu plus de trois heures plus tard, elle a fêté son premier succès dans ce Tour.
Politt, un rouleur à la solide réputation dans le peloton (2e de Paris-Roubaix 2019) mais au palmarès très maigre jusque-là, s'est imposé pour la première fois dans le Tour, à plus de 47 km/h de moyenne.
"C'est un rêve d'enfant de gagner une étape du Tour de France", a réagi le grand coureur allemand (1,92 m pour 80 kg). "On a changé de tactique après le départ de Peter. Je me sentais bien ces derniers jours, j'ai essayé de donner mon meilleur."
Après une entame folle en raison du vent soufflant avec force, Politt s'est retrouvé dans un groupe de 13 coureurs formé après une quinzaine de kilomètres. "Il y avait pas mal de gars rapides dans l'échappée, je savais que je devais rouler fort et rendre la course difficile, puis attaquer assez tôt", a expliqué ensuite le premier Allemand vainqueur dans cette 108e édition.
Les conseils de Greipel
À 40 km de l'arrivée, Politt a provoqué la décision et a emmené avec lui trois coureurs (Sweeny, Erviti et Küng). Le quatuor a condamné les autres membres de l'échappée, entre autres le vétéran allemand du sprint André Greipel (38 ans) et le champion du monde Julian Alaphilippe, une nouvelle fois à l'avant mais sans réussite.
"Il faut que je me refasse un peu la cerise", a soupiré le Français, très prodige de ses efforts dans ce Tour. La veille, il était déjà présent à l'avant dans l'étape du Mont Ventoux.
L'Allemand Nils Politt, fou de joie, brandit son vélo après sa victoire lors de la 12e étape du Tour de France, entre Saint-Paul-Trois-Châteaux et Nîmes, le 8 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Politt a fait la différence à 12 km de l'arrivée, en puissance, sur un faux-plat montant. Ni l'Espagnol Imanol Erviti, un coureur de 37 ans qui en est à son 12e Tour, ni l'Australien Harry Sweeny, un néo-pro de 22 ans, n'ont pu s'opposer au rouleur allemand dont la victoire a été justement saluée par Greipel qui lui a même délivré quelques conseils pendant la course : "Le plus fort de l'échappée a gagné."
Sur la ligne, Politt a précédé Erviti et Sweeny d'une trentaine de secondes. Le natif de Cologne a eu le temps de savourer son succès, pour sa cinquième participation au Tour.
Le départ de Sagan
Promise aux sprinteurs et à une éventuelle 34e victoire dans le Tour de Mark Cavendish, l'étape a souri à un attaquant. Rien d'étonnant finalement dans ce Tour qui broie les organismes. Pour preuve, le grand rouleur qu'est le Suisse Stefan Küng, présent à l'avant, a payé brutalement ses efforts à l'entrée des 15 derniers kilomètres.
"Je n'ai pas assez récupéré des derniers jours", a reconnu le champion d'Europe du contre-la-montre. "À la fin, je n'avais plus de forces. Mon corps a mis des limites."
Sagan, pour sa part, a jeté l'éponge. Le Slovaque, qui se rétablissait de sa chute de la 3e étape à Pontivy quand il avait été entraîné au sol par l'Australien Caleb Ewan, a expliqué avoir un genou enflé suite à un nouveau choc. "Je suis incapable de plier la jambe", a déclaré le septuple maillot vert du Tour, détenteur du record des victoires dans le classement par points.
Vendredi 9 juillet, la 13e étape traverse le Midi, de Nîmes à Carcassonne, sur un parcours de plaine de 219,9 km. Pour le Britannique Mark Cavendish, qui a réglé le peloton arrivé avec un retard supérieur au quart d'heure, c'est une nouvelle chance.
AFP/VNA/CVN