"Nous voulons une coopération plus renforcée dans le domaine militaire", a expliqué Jeffrey Feltman, secrétaire d'État adjoint par intérim au Proche-Orient.
"La Libye et les États-Unis sont conscients du danger que représente Al-Qaïda au Maghreb", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse, affirmant que Washington et Tripoli étaient d'accord pour coopérer dans le but d'empêcher d'éventuelles opérations terroristes en Afrique du Nord.
M. Feltman s'est félicité par ailleurs de l'évolution des relations entre les États-Unis et la Libye après des dizaines d'années de conflit, précisant avoir discuté le 26 juillet avec les responsables libyens les moyens de développer les échanges commerciaux et l'investissement.
Selon le responsable américain, plus de 1.000 visas américains ont été accordés à des ressortissants libyens depuis la réouverture en avril d'une section de visa, 29 ans après sa fermeture. Il a souhaité en retour qu'un plus grand nombre d'Américains puisse visiter la Libye.
M. Feltman a indiqué par ailleurs avoir discuté avec les responsables libyens des relations tendues entre le Soudan et le Tchad, et de l'évolution de l'Union du Maghreb arabe (UMA) qui regroupe outre la Libye, l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie.
Les relations entre la Libye et les États-Unis ont connu, tout au long des 30 dernières années, des crises à répétition. Rompues en 1981 en raison du soutien présumé de la Libye au terrorisme, elles n'ont été rétablies qu'en 2004, après que la Libye eut renoncé à acquérir des armes de destruction massive.
Mais les relations sont restées limitées jusqu'au règlement, fin 2008 du contentieux entre Washington et Tripoli sur l'indemnisation des victimes du terrorisme dans les années 1980.
AFP/VNA/CVN