>>Wall Street, optimiste sur le front commercial, termine en hausse
>>Wall Street hésitante face aux incertitudes sur les banques centrales
Un courtier sur le parquet du New York Stock Exchange, le 12 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a lâché 0,52%, à 27.076,82 points, après huit séances de hausse consécutives.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 0,28%, à 8.153,54 points, et l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,31%, à 2.997,96 points.
Les prix du pétrole ont grimpé en flèche lundi 16 septembre en réaction à deux attaques d'envergure menées contre des sites pétroliers saoudiens pendant le week-end, qui ont causé une chute de moitié de la production du royaume, à hauteur de 5,7 millions de barils par jour, soit environ 6% de l'approvisionnement mondial.
Le baril de référence sur le marché mondial, le Brent de la mer du Nord coté à Londres, a bondi de 14,6%, sa plus forte progression depuis que le contrat a été formalisé en 1988. Le baril de WTI, référence du brut à New York, a grimpé de 14,7%.
"Un tel mouvement des cours du pétrole crée de l'anxiété sur les marchés", a souligné Nate Thooft, de Manulife Asset Management.
Mais, selon l'expert, "le repli est finalement assez léger. Quand des événements aussi importants se sont produits au Moyen-Orient dans le passé, on a vu des réactions bien plus importantes".
"Cela indique que le marché se concentre sur d'autres sujets qui lui semblent plus importants, comme les perspectives de croissance ou les décisions liées à la guerre commerciale", a poursuivi M. Thooft.
Grève à General Motors
Certains secteurs ont toutefois souffert de la montée soudaine des prix pétroliers et des incertitudes que celle-ci fait peser sur l'économie mondiale.
Les transporteurs aériens American Airlines (-7,3%), United (-2,8%) et Delta (-1,6%) ont ainsi fait partie des principaux perdants de la séance de lundi 16 septembre.
Plusieurs grandes banques américaines comme Goldman Sachs (-1,2%), Citigroup (-0,8%) et Morgan Stanley (-0,9%) ont reculé, lestées par le repli des taux sur le marché obligataire. Le rendement à 10 ans sur la dette américaine était de 1,847% vers 20h40 GMT, contre 1,896% vendredi 13 septembre à la clôture.
Les majors pétrolières ont en revanche vu leurs titres nettement progresser : Marathon Oil Corp a gagné 11,6%, Occidental 6% et ExxonMobil 1,7%.
Le sous-indice représentant le secteur de l'énergie au sein du S&P 500 a grimpé de 3,3%.
Les acteurs du marché gardent par ailleurs un œil attentif sur la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui pourrait annoncer une nouvelle baisse de ses taux directeurs mercredi 18 septembre, à l'issue de son comité de politique monétaire.
"Le marché s'attend à une diminution d'un quart de point de pourcentage et, au minimum, à une autre baisse d'un quart de point avant la fin de l'année", a rappelé M. Thooft.
Fin juillet, la Fed a abaissé ses taux au jour le jour de 0,25¨% pour la première fois depuis 2008, ces derniers s'établissant dans une fourchette comprise entre 2% et 2,25%.
Parmi les autres valeurs du jour, General Motors a reculé de 4,3%. Le géant automobile de Détroit est confronté à la grève de dizaines de milliers de ses salariés, une première depuis 2007, alors que les négociations salariales entre le syndicat et la direction sont dans l'impasse.
AFP/VNA/CVN