>>Wall Street finit sur une petite hausse, en manque de nouvelle pour faire mieux
>>Wall Street ouvre en baisse après les chiffres de l'emploi américain
Un coin de Wall Street, centre financier des États-Unis. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones a progressé de 0,80% à 33.180,14 points, l'indice Nasdaq a pris 0,94%, à 12.175,23 points, et l'indice élargi S&P 500, 0,95%, à 4.160,68 points.
Les échanges avaient mal débuté, crispés par l'avertissement sur résultat de Target (-2,31% à 155,98 USD).
Le géant de la distribution a prévenu que ses marges seraient plus restreintes que prévu au deuxième trimestre, notamment du fait de stocks trop importants, que l'enseigne prévoit d'écouler à coup de promotions.
Après avoir couru derrière la demande durant des mois, handicapés par des perturbations majeurs sur la chaîne d'approvisionnement, plusieurs distributeurs ont récemment fait état d'inventaires trop élevés au regard des ventes.
La chaîne de supermarchés a emmené dans son chariot quasiment tout le secteur, de Walmart (-1,20%) à Best Buy (-1,16%).
Mais après une série d'aller-retours entre rouge et vert, les indices ont fini par prendre de la hauteur en deuxième partie de séance.
"C'était un peu sévère de punir deux fois le marché pour Target", a expliqué Jack Ablin, de Cresset Capital, rappelant qu'il y a à peine trois semaines, le distributeur de Minneapolis (Minnesota) avait déjà plombé Wall Street avec des résultats inférieurs aux attentes.
"Malgré la morosité ambiante, certains investisseurs trouvent les actions attractives dans la mesure où il semble que les États-Unis ne vont pas entrer en récession cette année ou l'an prochain", a fait valoir, dans une note, Edward Moya, d'Oanda.
Mais pour Ross Mayfield, de Baird, "avec la saison des résultats derrière nous et pas d'indicateur macroéconomique avant vendredi (10 juin), c'est un marché indifférent", qui manque de conviction, à la hausse comme à la baisse.
Il rappelle aussi que les membres de la banque centrale américaine (Fed) sont en période de "blackout", ce qui signifie qu'ils ne peuvent s'exprimer publiquement, du fait de l'approche de la prochaine réunion, les 14 et 15 juin.
Ce silence prive ainsi la place new-yorkaise d'une source d'animation qui a régulièrement fait bouger les indices ces derniers mois.
Tous les opérateurs ont déjà le regard braqué vers la publication, vendredi, de l'indice des prix CPI pour mai, qui renseignera sur la trajectoire de l'inflation aux États-Unis et accréditera, ou non, la thèse d'une décélération.
"Le CPI est probablement devenu l'indicateur le plus suivi par le marché", estime Ross Mayfield, soulignant que le rapport sur l'emploi, publié vendredi dernier 3 juin, avait suscité peu de réactions.
L'avancée des prix de l'or noir, qui se rapprochent progressivement de leurs sommets de l'année, alimentait celle des valeurs pétrolières, notamment ExxonMobil, qui a frôlé son record mardi (+4,58% à 103,37 USD).
Kohl's a été porté (+9,54% à 45,59 USD), par une information du Wall Street Journal selon laquelle la chaîne de grands magasins serait en négociations avancées avec Franchise Group, qui proposerait de racheter le groupe pour 60 USD par action, ce qui le valorise autour de 8 milliards d'USD.
Phénomène très inhabituel, le cours du laboratoire Novavax a été suspendu toute la séance, le temps d'une réunion de l'Agence de régulation du médicament (FDA), qui a recommandé d'autoriser son vaccin contre le coronavirus. Dans les échanges électroniques postérieurs à la fermeture de Wall Street, le titre gagnait 0,90%.
Apple a été recherché (+1,76% à 148,71 USD), au lendemain de l'annonce de nouveautés, ainsi que du lancement d'une offre de paiement échelonné en ligne, qui positionne le groupe sur un marché en pleine croissance.
La plateforme de commerce en ligne Shopify a été dopée (+5,58% à 380,74 USD) par l'annonce de la division par dix de son titre, opération généralement prisée des petits porteurs, pour qui l'action devient plus accessible.