>>Wall Street fragilisée par une économie plus affectée que prévue par la pandémie
>>Wall Street, espérant une accalmie sanitaire, termine en nette hausse
Un trader à la Bourse de New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,14% à 23.537,68 points, passant en territoire positif juste avant la fin de séance.
Le Nasdaq est monté plus franchement, de 1,66%, à 8.532,36 points, profitant de la bonne santé de plusieurs valeurs technologiques, dont Netflix qui a atteint son plus haut historique à la clôture (+2,9% à 439,17 dollars).
Le géant du streaming a notamment profité d'une anticipation à la hausse du cours de son titre par Goldman Sachs, qui prévoit une action à 490 dollars d'ici un an.
Le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, a quant à lui pris 0,58%, à 2.799,55 points.
Les États-Unis ont compté la semaine dernière 5,2 millions nouveaux demandeurs d'allocations chômage, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail. Quelque 6,6 millions d'inscriptions avaient été enregistrées la semaine précédente.
Plus de 22 millions de personnes se sont inscrites au chômage en quatre semaines.
Malgré ces chiffres une nouvelle fois catastrophiques qui reflètent largement l'impact de la pandémie de coronavirus, les investisseurs ont préféré aller de l'avant et se raccrocher à des signaux plus positifs, juge Quincy Krosby de Prudential.
"Le marché comprend que c'est la situation à laquelle nous sommes confrontés. Il espère qu'il va y avoir une tentative de faire repartir l'économie"", note Mme Krosby.
Le président américain doit à cet égard dévoiler dans la soirée son plan pour le redémarrage de la première économie mondiale, mise en sommeil pour enrayer la pandémie.
"Ce que le gouvernement veut avant tout, c'est que les petites et les moyennes entreprises puissent ouvrir à nouveau", indique Mme Krosby.
"Elles sont considérées comme la colonne vertébrale de l'économie américaine, car elles emploient deux salariés sur trois", rappelle l'experte.
L'organisme en charge des petites et moyennes entreprises (SBA) a d'ailleurs annoncé que les 349 milliards d'USD de prêts pour venir en aide aux PME touchées par la crise avaient déjà été alloués.
Sur le front sanitaire, le gouverneur de de New York, épicentre de la pandémie aux États-Unis, a annoncé le prolongement jusqu'au 15 mai du confinement dans cet État.
Résultats
La saison des résultats d'entreprises s'est par ailleurs poursuivie jeudi 16 avril, la banque Morgan Stanley faisant à son tour état du lourd impact de la crise sanitaire sur ses activités dans le sillage de plusieurs de ses rivales. Son titre a reculé de 0,1%.
La société de gestion Blackrock (+3,6%) s'est elle montrée confiante pour le reste de l'année, assurant avoir limité les dégâts causés par la pandémie. Le groupe a été choisi par la banque centrale américaine (Fed) pour piloter des programmes d'aide aux entreprises et prodigue ses conseils financiers à d'autres banques centrales.
Selon les estimations du cabinet d'analyse financière Factset, les 500 plus grandes entreprises cotées à Wall Street devraient voir leurs bénéfices trimestriels reculer en moyenne de plus de 13%.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette des États-Unis reculait à 0,6173% contre 0,6316% la veille à la clôture.
Parmi les autres valeurs, Amazon a touché un plus haut historique, son action s'établissant à 2.408,19 USD (+4,4%).