>>Les entreprises américaines serrent la vis face à Omicron
>>Wall Street termine dans le rouge une semaine mouvementée
La façade du New York Stock Exchange. |
Le Dow Jones a abandonné 1,23% à 34.932,16 points, l'indice Nasdaq, 1,24% à 14.980,94 points, et l'indice élargi S&P 500, 1,14%, à 4.568,02 points.
"L'incertitude concernant l'impact final du variant Omicron perdure", ont résumé les analystes de Schwab, dans une note.
Si l'intensité du virus semble relativement modérée, comme anticipé, sa vitesse de propagation n'en a pas moins amené les autorités de plusieurs pays à mettre en place des restrictions sanitaires.
La variant Omicron "ajoute à l'incertitude sur les taux d'intérêt", selon Sam Stovall, responsable de la stratégie d'investissement du cabinet CFRA. La propagation d'Omicron fait peser le risque d'un ralentissement économique, mais qui serait sans doute accompagné d'inflation car il aggraverait les perturbations de la chaîne d'approvisionnement.
"La Fed (Banque centrale américaine) est un peu coincée", considère l'analyste, "parce que l'inflation sera un problème dans les deux cas", si l'économie repart ou si elle est perturbée durablement par le nouveau variant, "et cela pourrait la contraindre à remonter les taux" quoi qu'il arrive.
À la pandémie s'est ajouté le revers subi par le président Joe Biden au Congrès, dont le plan massif de mesures sociales et environnementales paraît proche de l'échec.
Le sénateur démocrate modéré Joe Manchin a, en effet, indiqué dimanche 19 décembre qu'il ne voterait pas le texte, alors que sa voix était à même de faire pencher favorablement la balance pour Joe Biden.
Plusieurs médias ont néanmoins rapporté lundi 20 décembre que le sénateur de Virginie-Occidentale n'avait pas encore définitivement fermé la porte.
"La volonté persistante de M. Manchin de négocier a donné au marché un peu d'espoir de voir un accord", ont souligné les analystes de Briefing.com, ce qui a permis aux indices de limiter leurs pertes sur la séance. Les taux obligataires se sont légèrement tendus en fin de journée, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans s'affichant à 1,42% contre 1,40% vendredi 17 décembre.
Parmi les valeurs à l'honneur lundi 20 décembre, l'éditeur américain de logiciels et géant de l'informatique à distance (cloud), Oracle, a été sanctionné (-5,15% à 91,64 USD) après l'annonce de l'acquisition de Cerner (+0,80% à 90,49 USD), entreprise spécialisée dans les services informatiques au secteur médical, pour une valeur d'entreprise de 28,3 milliards d'USD.
Les plus grosses capitalisations de Wall Street, Apple (-0,81%) et Microsoft (-1,20%), ont continué à se replier, handicapées par des prises de bénéfices au terme d'un millésime faste.
Egalement en marche arrière, Tesla (-3,50%) et les nouvelles vedettes du transport électrique, de Rivian (-7,90%) à Lucid (-5,05%), valeurs de croissance boudées par des investisseurs qui les ont portées à des valorisations supérieures à celles de géants de l'automobile.
Novavax a dérapé (-7,07% à 201,95 dollars) malgré le feu vert, lundi 20 décembre, de l'Agence européenne des médicaments (EMA) à la mise sur le marché de son vaccin anti-COVID. Le Nuvaxovid s'appuie sur une technologie plus classique, similaire à celle utilisée pour les vaccins contre l'hépatite B ou la coqueluche.
Le concurrent de Novavax, Moderna, a dévissé aussi (-6,25% à 276,38 dollars) en dépit de la publication des résultats d'une étude clinique qui montre qu'un rappel de son vaccin anti-COVID fait avec une dose complète, contre une demi-dose actuellement, augmente encore plus son efficacité contre le variant Omicron du coronavirus.
La chaîne de salles de cinémas AMC a tiré son épingle du jeu (+1,99% à 29,70 dollars) après l'annonce que le film Spider-Man : No Way Home avait engrangé 253 millions de dollars au box-office nord-américain ce week-end, soit la troisième meilleure sortie de tous les temps, pandémie ou non.
La maison de couture italienne Ermenegildo Zegna a fait des débuts encourageants à Wall Street (+5,92% à 10,74 USD), où elle est entrée par le biais d'un véhicule financier du groupe européen Investindustrial, devenant ainsi la première griffe italienne de mode à être cotée à New York.
AFP/VNA/CVN