>>La Banque centrale américaine en ordre de bataille pour endiguer l'inflation
>>La Banque centrale américaine annonce ce mercredi son plan anti-inflation
Le bâtiment de la Réserve fédérale (Fed) à Washington. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Compte-tenu de mes prévisions en matière d'inflation et de conditions du marché de l'emploi, je pense qu'une hausse (...) sera justifiée rapidement après la fin de nos achats d'actifs", a déclaré Christopher Waller lors d'un discours virtuel au club des prévisionnistes de New York.
"Le moment approprié pour la première hausse (...) dépendra de l'évolution de l'activité économique", a-t-il souligné. La puissante Réserve fédérale a annoncé mercredi 15 décembre, à l'issue de sa réunion de politique monétaire, qu'elle allait accélérer le rythme de réduction de ses achats d'actifs, afin de lutter contre l'inflation. En effet, l'outil habituel face à la hausse des prix, qui était en novembre au plus haut depuis 40 ans, est de relever les taux directeurs.
Pour cela, la Fed veut avoir ramené à zéro ses achats d'actifs, ce qui devrait se produire en mars, avec trois mois d'avance sur le calendrier initial. Cette accélération "nous donne de la flexibilité pour d'autres ajustements dans la politique monétaire, si besoin, dès le printemps, pour s'adapter à l'évolution des perspectives économiques", a souligné M. Waller.
Il a notamment mis en avant les risques posés par le variant Omicron, qui "pourrait ralentir la reprise ou exacerber les pressions inflationnistes, donc nous devons être prêts dans les semaines à venir pour nous adapter".
Ce responsable de l'institution monétaire a ainsi souligné que l'inflation est, "de façon alarmante élevée, persistante et s'est élargie à de nouvelles catégories de biens et services". "Après deux ans de surprises, l'inflation élevée persistante est la plus grande surprise pour moi", a-t-il reconnu. L'inflation a atteint aux États-Unis 6,8% en novembre en glissement annuel. Du jamais vu depuis juin 1982.