La Banque de France abaisse très légèrement sa prévision de croissance pour 2022

La Banque de France a très légèrement abaissé dimanche 19 décembre sa prévision de croissance de l'économie française pour 2022, anticipant une progression de 3,6% (contre 3,7% jusqu'ici), le regain épidémique et les difficultés persistantes d'approvisionnement risquant d'entraîner un tassement de l'activité début 2022.

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Entrée de la Banque de France à Paris
Photo : AFP/VNA/CVN

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) reste toutefois "solide", avec une prévision relevée à +2,2% pour 2023 (au lieu de +1,9% précédemment), estime la banque centrale française dans ses nouvelles projections macroéconomiques. Elle prévoit que la France retrouvera à l'horizon 2024 "un rythme proche" de son niveau d'avant-crise, avec une croissance d'environ 1,4%.

Ce retour à la tendance d'avant l'épidémie est le signe que "la crise n'a pas laissé de cicatrice en terme de niveau de production et de production potentielle", a salué Olivier Garnier, directeur général de la Banque de France lors d'une conférence de presse.

Il y voit l'effet du soutien public massif à l'investissement déployé via le plan de relance et le plan d'investissement France 2030, ainsi que le "dynamisme du marché du travail".

Ces prévisions sont toutefois un peu plus prudentes que celles du gouvernement, qui table à ce stade toujours sur une croissance de 4% en 2022, malgré le regain épidémique et l'apparition du variant Omicron.

La Banque de France présente d'ailleurs un scénario alternatif, en cas d'imposition de restrictions supplémentaires au premier semestre 2022, qui conduirait à une croissance plus faible l'an prochain (environ 2,2%), mais qui se rattraperait en 2023 (+3,5%).

Dans son scénario central, qui prévoit une croissance de 6,7% en 2021, elle estime que la croissance sera portée l'an prochain "par le rebond de toutes les composantes de la demande intérieure", à savoir la consommation des ménages, avec une baisse progressive du surplus d'épargne engrangé pendant la crise, ainsi que l'investissement, en particulier celui des entreprises, grâce à la stabilisation de leurs marges.

À l'inverse, la contribution du commerce extérieur "ne se redresserait pas en 2022", toujours à la traîne dans certains secteurs. Cette croissance se traduirait également par une hausse de l'emploi, avec un taux de chômage autour de 7,9% en 2022, et du pouvoir d'achat, soutenu par des hausses de salaires.

Quant à l'inflation, qui connaît une poussée ces derniers mois, après un pic fin 2021, la Banque de France voit deux phases se succéder : d'abord le maintien d'une hausse des prix importante courant 2022, avec un taux moyen de 2,5% l'an prochain, avant un reflux autour de 1,5% en 2024, soit le niveau observé avant la crise financière de 2008.


AFP/VNA/CVN

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