>>Wall Street rebondit, la tech reprend des couleurs
>>Wall Street plonge à nouveau, minée par la tech
Le New York Stock Exchange (NYSE) à Wall Street (New York), le 31 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average a cédé 1,45% à 27.534,58 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 1,99% à 10.919,59 points et l'indice élargi S&P 500 a perdu 1,76% à 3.339,19 points.
Les trois principaux indices de la place new-yorkaise avaient pourtant démarré la journée en hausse dans le sillage de leur rebond de la veille, mais se sont mis à glisser vers la mi-séance.
"Les investisseurs continuent de se demander si le secteur de la tech peut poursuivre sa performance et soutenir l'ensemble du marché", explique JJ Kinahan, responsable de la stratégie de marché chez TD Ameritrade.
Depuis jeudi dernier 3 septembre, plusieurs piliers de la Silicon Valley ont en effet accusé de lourdes pertes après avoir atteint des niveaux records au cours des mois précédents et porté à bout de bras la place new-yorkaise.
Les géants Amazon (-2,86%), Apple (-3,26%), Facebook (-2,06%) et Alphabet (-1,37%), la maison mère de Google et YouTube, qui avaient rebondi mercredi 9 septembre, ont tous baissé jeudi 10 septembre, tout comme la plateforme de visioconférence Zoom (-1,33%) et l'empire du streaming Netflix (-3,90%).
Selon M. Kinahan, le retour progressif des salariés sur leur lieu de travail ainsi que la rentrée scolaire font naître des interrogations sur la solidité de certaines valeurs ayant profité du confinement.
Autre facteur ayant pu peser sur le sentiment des investisseurs jeudi: l'échec au Sénat d'un nouveau programme d'aide d'environ 500 milliards d'USD proposé par les républicains.
Les sénateurs démocrates, qui ont bloqué le plan, le jugent "plus qu'insuffisant" pour venir en aide aux millions d'Américains frappés par la pandémie et le chômage.
Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont restées stables aux États-Unis par rapport à la semaine précédente, mais sont supérieures aux attentes des analystes, selon les chiffres publiés jeudi 10 septembre par le département du Travail.
Du 30 août au 5 septembre, 884.000 personnes se sont inscrites au chômage, comme la semaine précédente, les données ayant été revues à la hausse. Les analystes tablaient sur 813.000 nouvelles demandes.
"Fraude"
Parmi les autres valeurs du jour, Citigroup a perdu 0,88%. La banque américaine a annoncé jeudi 10 septembre que son actuel directeur général Michael Corbat allait prendre sa retraite en février 2021 et serait alors remplacé par l'actuelle directrice de la division banque au grand public Jane Fraser, qui va devenir la première femme à diriger une grande banque américaine.
Le fabricant de camions électriques et à hydrogène Nikola a plongé de 11,33% après le rapport d'une société d'investissement accusant le groupe, qui vient de nouer un partenariat majeur avec General Motors (GM), d'être une "fraude".
AstraZeneca (-1,06%) a continué de baisser malgré le discours optimiste de son patron, qui a assuré jeudi 10 septembre que le groupe pharmaceutique britannique pourrait développer un vaccin contre le COVID-19 d'ici la fin de l'année. Les essais du vaccin expérimental d'Astrazeneca, en partenariat avec l'université d'Oxford, a été interrompu plus tôt dans la semaine après l'apparition d'une maladie chez un participant aux essais.
J.C. Penney, dont l'action vaut moins d'un dollar, a plongé de 28,68% après avoir grimpé de plus de 15% en début de séance. La célèbre chaîne américaine de vêtements, qui s'était déclarée en faillite en mai, devrait être partiellement sauvée par les propriétaires de centres commerciaux Simon and Brookfield, évitant 70.000 licenciements, ont rapporté mercredi des médias américains.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait à 0,6804% vers 20h40 GMT, contre 0,7001% mercredi soir 9 septembre.
AFP/VNA/CVN