Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a grignoté 5,26 points, à 17.060,68 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, s'est replié de 24,03 points, à 4.416,39 points. L'indice élargi S&P 500 a, quant à lui, abandonné 0,19% ou 3,82 points, à 1.973,28 points.
Dans un rapport publié à l'occasion de l'audition semestrielle devant des représentants du Congrès américain de Janet Yellen, la présidente de la banque centrale américaine (Fed), l'institution "est un peu sortie des terrains battus" en qualifiant de "très exagérée" la valeur boursière de certaines entreprises liées aux réseaux sociaux et aux biotechnologies, a observé Art Hogan de Wunderlich Securities.
La Bourse de New York le 30 septembre 2008 au lendemain d'une séance de perte historique. Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans la foulée plusieurs grands noms de ces secteurs comme Facebook (-1,08% à 67,17 dollars), Twitter (-1,12% à 37,88 dollars), Gilead (-0,95% à 89,00 dollars) ou Biogen (-2,42% à 312,00 dollars) se sont contractés, pesant fortement sur le Nasdaq.
La Fed "essaie de refroidir un peu les attentes par rapport à certaines zones du marché particulièrement spéculatives et cela provoque un petit accès de faiblesse", a souligné Michael James de Wedbush Securities.
Dans son intervention, la patronne de la Fed a par ailleurs "répété (...) qu'une politique monétaire accommodante était encore nécessaire pour atteindre les buts" de l'institution, ont souligné les analystes de Barclays.
"Cependant elle a aussi procédé à un petit changement de langage en suggérant que si les tendances sur le marché du travail continuaient à s'améliorer, cela pourrait signifier que les taux d'intérêt pourraient remonter plus tôt qu'actuellement prévu", ont-ils souligné.
"D'une certaine façon, la Fed ne pouvait que décevoir", a commenté Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. "Si (Mme) Yellen annonce que l'économie va très bien, tout le monde a peur que les taux montent", a-t-il expliqué car cela signifierait un tarissement de l'argent facile sur les marchés financiers. Mais les investisseurs ne sont pas non plus rassurés quand elle montre des signes d'inquiétude.
Bons résultats des banques
Les propos de Mme Yellen, diversement interprétés par les observateurs du marché, ont en tout cas relégué au second plan les indicateurs contrastés du jour sur l'économie américaine, entre des ventes de détail un peu moins bonnes que prévu en juin et un rebond de l'activité manufacturière de la région de New York en juillet.
Parmi les autres valeurs du jour figuraient JPMorgan Chase ("3,52% à 58,27 dollars) et Goldman Sachs ("1,30% à 169,17 dollars), dont les résultats ont dépassé les attentes du marché.
Le spécialiste de produits de cosmétiques et de pharmacie Johnson & Johnson, qui a de nouveau relevé sa prévision de résultat annuel mardi après un deuxième trimestre meilleur que prévu, a malgré tout perdu 1,99% à 103,28 dollars.
Le cigarettier américain Reynolds American, numéro deux américain du secteur et propriétaire entre autres de la marque Camel, a perdu 6,87% à 58,84 dollars après avoir annoncé le rachat du numéro trois, Lorillard, pour 27,4 milliards de dollars dette comprise. Ce dernier a chuté de 10,49% 60,17 dollars.
Le groupe informatique Hewlett Packard, qui a annoncé mardi 15 juillet la démission du président de son conseil d'administration, Ralph Whitworth, pour raisons de santé, est resté stable à 34,15 dollars.
Le marché obligataire a terminé près de l'équilibre. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans est resté stable à 2,549%, comme lundi soir 14 juillet, et celui à 30 ans a reculé à 3,366% contre 3,368% la veille.
AFP/VNA/CVN