La ville prévoit d’imposer les propriétaires de locaux commerciaux vacants à hauteur de 20% de leur valeur locative la première année, de 30% la seconde, de 40% la troisième, à partir du 1er janvier 2015.
Paris possède dix-huit millions de mètres carrés de bureaux, dont 6 à 7% vacants, selon l’adjoint en charge du Logement Ian Brossat. Le maire de Paris, Anne Hidalgo, s’est engagé pendant sa campagne à obtenir la transformation d’au moins 200.000 m2 de bureaux en logements au cours de sa mandature.
Affiche de bureaux à louer sur un immeuble parisien. Photo : AFP/VNA/CVN |
"L’objectif n’est pas de remplir les caisses", a souligné M. Brossat. Il s’agit pour la ville de "lutter contre la rétention foncière", en rendant comparativement plus avantageuse la transformation de ces bureaux vides en logements.
Cette transformation sera par ailleurs accompagnée d’un allègement des obligations en matière de création de parkings, dans le cadre de la modification du Plan local d’urbanisme.
La taxe, prévue par le code des impôts mais jamais activée à Paris, est déjà mise en œuvre à Lille (dirigée par la gauche) ou à Saint-Quentin en Yvelines (dirigée par la droite), a indiqué M. Brossat.
L’UMP a voté contre la taxe, se disant contre "l’aggravation fiscale" à Paris. L’ex dissident dans le Ve Dominique Tiberi, qui ne siège pas au sein du groupe UMP, s’est en revanche dit prêt à voter la délibération de l’exécutif.
Interrogé par la presse, l’adjoint chargé des Finances, Julien Bargeton, n’avait pas fourni lundi 7 juillet d’estimation des recettes pouvant être retirées de la taxe.
AFP/VNA/CVN