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Le New York Stock Exchange (NYSE) à Wall Street, le 29 juin. |
Le New York Stock Exchange (NYSE) à Wall Street, le 29 juin. |
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, est monté de 1,44% à 26.075,30 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a décroché son 27e record de l'année, en s'appréciant de 0,66% à 10.617,44 points.
L'indice élargi S&P 500 est monté de 1,05% à 3.185,04 points.
Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones est monté de 0,96%, le Nasdaq de 4,02% et le S&P 500 de 1,76%.
Les acteurs du marché ont bien réagi à une annonce de Gilead Sciences (+2,15%) vendredi 10 juillet. La biotech américaine a publié de nouvelles données sur le remdesivir, montrant que cet antiviral réduisait de 62% le risque de mortalité chez les patients gravement atteints du coronavirus par rapport aux soins normaux.
Par ailleurs, le patron de la société allemande BioNtech (+7,24%) a affirmé au Wall Street Journal qu'il pensait demander d'ici à la fin de l'année l'approbation des autorités pour commercialiser un vaccin contre le virus, développé en partenariat avec le laboratoire américain Pfizer (+1,11%).
Selon Quincy Krosby, responsable de la stratégie marchés chez Prudential, ce genre de nouvelles "a tendance à aider des secteurs qui bénéficieraient d'un environnement dans lequel un vaccin serait disponible", ce qui serait de nature à favoriser la reprise économique.
C'était notamment le cas des grandes compagnies aériennes américaines - Delta Air Lines (+5,61%), American Airlines (+6,80%) et United Airlines (+8,29%) - ainsi que des croisiéristes Norwegian Cruise Line (+7,89%), Royal Caribbean (+9,87%) et Carnival (+10,84%).
Carnival, qui a dû suspendre toutes ses opérations à cause de la pandémie, a par ailleurs annoncé qu'il prévoyait de redémarrer son activité dès août en Allemagne.
Pour sa part, United Airlines est parvenue à un accord avec un syndicat de pilotes au sujet du chômage technique et des retraites anticipées, selon plusieurs médias américains. L'entreprise, durement frappée par la chute du transport aérien avec la pandémie, avait prévenu mercredi 8 juillet qu'elle pourrait licencier jusqu'à 36.000 salariés en octobre, soit plus d'un tiers de ses salariés.
Par ailleurs, la note de United a été abaissée vendredi 10 juillet de BB- à B+ par l'agence de notation S&P Global Ratings, qui dit s'attendre à ce que l'entreprise manque de liquidités en 2020 en raison de l'effondrement des réservations.
Les banques en forme
Les grandes banques américaines, qui doivent présenter leurs résultats trimestriels la semaine prochaine, ont également connu une séance positive : Goldman Sachs est monté de 4,44%, Wells Fargo de 5,95%, JP Morgan Chase de 5,47%, Citigroup de 6,47% et Bank of America de 5,49%.
Si les analystes s'interrogent sur les pertes liées aux prêts non-remboursés, d'autres activités bancaires pourraient s'avérer lucratives.
"Il est attendu que les banques s'en sortent bien en ce qui concerne la gestion de leurs actifs ainsi que leurs branches d'investissement", fait ainsi remarquer Mme Krosby.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans de la dette américaine montait à 0,6398% vers 20h40 GMT, contre 0,6135% jeudi soir 9 juillet.
Parmi les autres valeurs du jour, Disney, qui doit rouvrir samedi son célèbre parc d'attractions à Orlando en Floride, est monté de 2,17%. La reprise de la saison du championnat américain de basket NBA aura lieu dans le parc à partir du 30 juillet, mais la recrudescence du coronavirus aux États-Unis suscite de nombreuses inquiétudes.