>>La production de pétrole chute à des niveaux plus vus depuis 1943
Un gisement pétrolier près de Williston, Dakota du Nord (États-Unis). |
Un gisement pétrolier près de Williston, Dakota du Nord (États-Unis). |
À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a pris 21 cents, ou 0,5%, pour finir à 43,29 USD. À New York, le baril américain de WTI pour le mois d'août s'est apprécié de 28 cents, ou 0,7%, pour clôturer à 40,90 USD.
Les cours ont hésité juste après la publication du rapport hebdomadaire du département américain de l'Énergie sur les stocks de produits pétroliers dans le pays. Élément positif pour les prix : les réserves d'essence ont baissé de 4,8 millions de barils lors de la semaine se terminant le 3 juillet, signe que la demande est repartie de l'avant.
Les raffineries ont par ailleurs encore augmenté leur cadence, ces dernières fonctionnant désormais à 77,5% de leurs capacités. Mais les importations ont bondi, passant de 6 millions de barils par jour (MBJ) à 7,4 MBJ, tandis que les exportations ont reculé de 3,1 MBJ à 2,4 MBJ.
Résultat : les stocks de brut ont progressé de 5,7 millions de barils (MB) dans le pays pour s'établir à 539,2 MB. Les réserves de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont aussi augmenté, de 3,1 millions de barils. Le niveau des extractions de brut s'est lui stabilisé, à 11 MBJ.
"La production américaine ne montrant pas de réductions supplémentaires et le rythme de croissance de la demande ralentissant en raison de nouvelles poussées de COVID-19 dans de grands États tels que le Texas, la Floride et la Californie, le brut continuera probablement à avoir des difficultés à monter bien au-dessus des 40 USD" à New York, avance Bart Melek de TD Securities. "Le marché attend de voir si la demande va bien continuer à se redresser et ne sera pas affectée par une deuxième vague de cas de COVID-19", ajoute-t-il.
Les États-Unis ont franchi mercredi 8 juillet la barre des trois millions de cas de nouveau coronavirus. "Si les stocks de brut s'affichent actuellement en hausse alors même que les mesures de restriction sont assez lâches, les acteurs du marché s'inquiètent de ce qui arrivera à la demande dans le cas où les autorités imposeraient de nouveau de vastes mesures de confinement", remarque Louise Dickson, analyste de Rystad Energy.
APS/VNA/CVN