>>Le chef de l'ONU appelle à aider l'Afrique dans la réponse au COVID-19
>>En Afrique, la lutte contre le nouveau coronavirus pourrait être "longue"
Prendre la température pour prévenir le COVID-19, le 31 mars au Kenya. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les besoins d’environ 200 milliards d'USD pour faire face au COVID-19 se répartissent en 100 milliards d'USD pour la relance du secteur public, dont 40 milliards qui passeraient par un moratoire sur la dette publique, et 100 milliards d'USD pour la relance du secteur privé, a détaillé Véra Songwe, secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, lors d'un point de presse en visioconférence organisée par l’Agence française de développement (AFD), sous la thématique "COVID-19 en Afrique : Bilan et perspectives de l’action de l’AFD en réponse".
Pour la responsable onusienne, la pandémie de COVID-19 a entraîné une crise économique et humanitaire qui a provoqué une baisse massif du PIB africain, frappant de plein fouet notamment les petites et moyennes entreprises et les micro-entreprises, qui représentent 10% du tissu économique du continent. Cette crise, face à laquelle l’Afrique a "très bien réagi" en apportant une réponse "coordonnée", plongerait plus de 20 millions d’Africains sous le seuil de la pauvreté, a-t-elle mis en garde, appelant à une mobilisation plus accrue du secteur privé. Selon elle, l’Afrique affronte une crise de liquidité, en raison du gel des revenus fiscaux de ses pays à cause des mesures de confinement et la fermeture des frontières notamment.
La responsable a relevé, dans ce contexte, que le continent a besoin de nouveau capitaux pour investir dans les infrastructures de base, à l’arrêt depuis le début de la pandémie, particulièrement dans les secteurs des énergies et de la digitalisation. La relance de ces projets passe notamment par le lancement d’une réflexion sur l’allocation de nouveaux financements aux secteur privé africain, a-t-elle expliqué.
APS/VNA/CVN