Wall Street en net recul, inquiète face au ralentissement économique

Wall Street a terminé nettement dans le rouge mercredi 2 octobre, s'alarmant des risques d'un ralentissement marqué de l'économie américaine, voire d'une récession.

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L'indice élargi S&P 500 a cédé 1,79%, à 2.887,61 points.
Photo : AFP/VNA/CVN

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 1,86%, à 26.078,62 points. C'est sa plus forte baisse depuis plus d'un mois.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 1,56%, à 7.785,25 points.
L'indice élargi S&P 500 a cédé 1,79%, à 2.887,61 points, enregistrant comme le Dow Jones sa plus lourde perte depuis fin août.
Déjà en fort recul la veille, la place new-yorkaise a continué de réagir à des données jugées décevantes pour la première économie mondiale.
Mardi 1er octobre, l'indice de l'association professionnelle ISM sur l'activité dans le secteur manufacturier en septembre a indiqué un net recul, tombant à son plus bas niveau en 10 ans, sous l'effet des incertitudes entourant le commerce mondial.
Les créations d'emplois dans le secteur privé ont, elles, ralenti à 135.000 en septembre, après 157.000 en août, selon l'enquête mensuelle d'ADP publiée mercredi 2 octobre.
"La faiblesse des chiffres de l'emploi met en relief la faiblesse de l'indicateur ISM d'hier", note Chris Low, de FTN Financial.
L'administration Trump doit publier vendredi 4 octobre les chiffres du chômage et les créations d'emplois enregistrées en septembre.
"Une autre raison (de la baisse des indices, NDLR) tient au fait que les acteurs financiers attendent de voir si la Réserve fédérale est toujours prête à poursuivre sa politique d'assouplissement", ajoute M. Low.
La Banque centrale américaine (Fed) doit tenir sa prochaine réunion de politique monétaire à la fin du mois. Selon un outil de la plateforme boursière CME, plus de trois quart des courtiers misent actuellement sur une nouvelle baisse des taux directeurs à cette occasion.
Le président de l'antenne de New York de la Fed, John Williams, a d'ailleurs reconnu mercredi que les tensions commerciales entre Washington et Pékin faisaient peser un climat d'incertitude sur l'économie des
États-Unis, lors d'un discours prononcé à San Diego.
Selon M. Williams, "un certain nombre de vents contraires provoquent un ralentissement de la croissance américaine (...) Il y a clairement de nombreuses incertitudes et des risques auxquels il va falloir faire face".
GM en perte de vitesse
Les investisseurs ont désormais les yeux tournés vers les pourparlers sino-américains, censés reprendre la semaine prochaine à Washington.
Les secteurs de l'énergie et des technologies ont particulièrement souffert mercredi 2, les sous-indices les représentant au sein du S&P 500 tombant respectivement de 2,61% et de 1,98%.
Les compagnies aériennes ont également été à la peine : American Airlines, United Airlines et Delta Air Lines ont toutes lâché plus de 4%.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans de la dette américaine s'établissait à 1,599% aux alentours de 20h40 GMT, en baisse par rapport à la clôture de mardi (1,635%).
Parmi les autres valeurs, General Motors a chuté de 3,96%. Le géant de l'automobile, confronté à une grève de ses salariés américains entrée dans sa troisième semaine, a réalisé des ventes inférieures aux attentes des analystes au troisième trimestre.
Ses concurrents Fiat Chrysler(-1,89%) et Ford (-6,89%) ont également reculé.
Microsoft a perdu 1,77%. Le géant de l'informatique a dévoilé à New York sa nouvelle gamme de produits Surface, dont son smartphone à double écran "Surface Duo".
Boeing a reculé de 2,02%. L'agence fédérale de l'aviation américaine a annoncé mercredi avoir ordonné une inspection de certains Boeing 737 NG, le prédécesseur du 737 MAX, après la découverte de "fissures structurelles" sur un exemplaire en Chine.
L'Organisation mondiale du commerce a par ailleurs statué en faveur des
États-Unis, dans le cadre du conflit Bœing/Airbus. Après la clôture de Wall Street, l'administration Trump a annoncé qu'elle allait imposer à partir du 18 octobre des taxes punitives sur des biens en provenance de l'Union européenne.
Johnson & Johnson (+1,55%) a été le seul membre du Dow Jones à finir en territoire positif. Le groupe a proposé mardi 1er octobre plus de 20 millions de dollars à deux comtés de l'Ohio pour régler un différend judiciaire, ce qui lui permettrait d'éviter un procès fédéral pour sa responsabilité dans la crise des opiacés.
TDAmeritrade (-3,26%) a reculé après avoir annoncé mardi 1er octobre éliminer les commissions sur les principales opérations effectuées en ligne par ses clients, dans le sillage de son concurrent Charles Schwab (-3,31%).

AFP/VNA/CVN

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