Boxe : Yoka facile vainqueur de Wallisch, en attendant mieux

Le poids lourd Tony Yoka a continué sa "Conquête", le nom donné à son début de carrière pro par ses promoteurs, en battant facilement un deuxième boxeur allemand d'affilée, Michael Wallisch, samedi 28 septembre à Nantes, par arrêt de l'arbitre à la 3e reprise.

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Le boxeur français Tony Yoka (droite) lors de son combat victorieux face à l'Allemand Michael Wallisch, le 28 septembre à Nantes.

Moins de trois mois après un autre poids lourd d'outre-Rhin, Alexander Dimitrenko, en juillet à Antibes, le scénario a été quasiment identique, avec le même résultat chiffré.
Pesé à 113 kilos vendredi 27 septembre, contre 108,5 pour Yoka, parfois surnommé "L'Artiste", Wallisch, ne semblait pas en mesure de faire face longtemps au champion olympique de Rio, équipé d'un superbe short en cuir gris.
Face à un adversaire peu mobile, Yoka s'est mis à avancer dès la 2e reprise, sans prendre de risque, puis il a augmenté la cadence.
"Quand j'ai vu qu'il n'y avait rien de très méchant en face, j'ai compris qu'il fallait que je me lâche pour faire plaisir au public", a réagi sur le ring le champion olympique de Rio. Il avait attiré 6.253 amateurs du noble art dans cette salle habituellement utilisée par des handballeurs.
Avant de rencontrer Yoka, Wallisch, un Bavarois de 33 ans, n'avait concédé que deux défaites en 22 combats, pour 20 victoires dont 13 avant la limite. Il a mis le genou à terre dès le début de la 3e reprise, puis après une nouvelle série de coups l'arbitre a préféré arrêter les frais, déclenchant quelques sifflets dans la H Arena.

Yoka est revenu sur les rings en juillet, après un an de suspension par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), pour avoir manqué trois fois, en moins d'un an, à ses obligations de localisation pour des contrôles inopinés.

Sous les yeux de James Prince, 
son nouveau manager
 

Le boxeur français Tony Yoka (gauche) lors de son combat victorieux face à l'Allemand Michael Wallisch, le 28 septembre à Nantes.

"Je boxe dans des salles de plus en plus grandes, ça montre que cette conquête, ça marche", a aussi dit Yoka. "J'ai même eu une petite appréhension avant de commencer, car j'ai senti vibrer la salle quand Souleymane (Cissokho) a boxé", a-t-il confié au sujet de son ami, facile vainqueur du Russe Dmitry Mikhaylenko qui a tenu jusqu'au bout.
"C'était une bonne séance de travail, mais dangereuse. Il a la tête dure, j'ai mal aux mains", a résumé Cissokho après ces dix rounds où sa technique et sa mobilité l'ont mis à l'abri d'une mauvaise surprise. Il était aussi revenu avec une médaille de Rio, le bronze.
Yoka reste lui invaincu en sept combats professionnels, dont six victoires avant la limite. Il rencontrera début décembre, à Paris, un autre Allemand, Christian Hammer, 16e poids lourd mondial. Ce sera le 14 décembre à Paris, et même à Bercy : "une salle mythique où j'ai des souvenirs d'enfant", se réjouit déjà Yoka.
Parmi les spectateurs, il y avait le nouveau manager de Yoka, James Prince, qui ne l'avait encore jamais vu boxer en public, et bien sûr son épouse Estelle Mossely, médaillée d'or à Rio, comme lui. Il y avait aussi le gardien de but du FC Nantes, Alban Lafont, héroïque en début d'après-midi à Lyon (1-0).
Pour l'anecdote, il y a eu une minute d'applaudissements pour Jean-Claude Bouttier, l'ancien champion de boxe et consultant historique de Canal, avant le combat de Cissokho, et une minute de silence pour Jacques Chirac, décédé jeudi, avant le Championnat de France des Poids Coq remporté difficilement par Elie Konki contre Loïc Tajan. Le plus beau combat de la soirée.

AFP/VNA/CVN

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