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La façade du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon des résultats définitifs, l'indice Dow Jones a lâché 0,08% à 35.897,64 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a chuté de 2,47% à 15.180,43 points, perdant largement le terrain gagné la veille.
Le S&P 500 a perdu 0,87% à 4.668,67 points.
"Les investisseurs sont un peu perdus", a expliqué Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services alors que la veille, le marché avait salué avec force le changement de cap de la banque centrale américaine (Fed) qui va mettre fin à son soutien monétaire en mars ce qui ouvre la porte à des hausses de taux pour lutter contre l'inflation.
Mais jeudi 16 décembre, "le marché, qui avait tellement confiance la veille dans ce que le patron de la Fed Jerome Powell a dit, s'inquiète maintenant du suivi". "Ses actes vont-ils suivre les paroles dans le sens de la maîtrise de l'inflation ?", s'est interrogé l'analyste.
Selon lui, l'inflation continue "de faire peur". "Le marché commence à penser que la Fed est en retard. Il est quand même étonnant que Jerome Powell n'ait constaté qu'à partir du mois de novembre que l'inflation n'était pas transitoire, alors que c'était dans toutes les conversations depuis le printemps", a ajouté le gérant de portefeuille.
Les investisseurs ont aussi absorbé les décisions de plusieurs banques centrales à commencer par celle d'Angleterre, la première des grandes institutions monétaires à relever les taux d'intérêt depuis le COVID.
"Elle a surpris en décidant de relever son taux directeur de 15 points de base à 0,25%", a souligné Patrick O'Hare.
La Banque centrale européenne (BCE) pour sa part a comme prévu laissé ses taux inchangés et va continuer ses achats d'actifs jusqu'en mars alors que l'inflation devrait grimper à 3,2% sur un an en 2022, avant de se stabiliser, selon ses prévisions.
Un relèvement des taux en 2022 est "très improbable", a dit Christine Lagarde, sa présidente, même si la BCE dit garder ses options ouvertes.
Du côté des indicateurs macroéconomiques, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont augmenté, à 206.000, à la surprise des analystes tandis que la production industrielle aux États-Unis s'est améliorée pour le deuxième mois d'affilée pour se hisser à son plus haut niveau depuis septembre 2019.
Parmi les actions, les titres de secteurs, qui profitent généralement des cycles de hausses des taux, ont eu le vent en poupe comme les matériaux (+1,04%) et les valeurs financières (+1,21%). Wells Fargo a gagné 2,78% à 50,30 USD, Bank of America 2,41% à 45 USD et Goldman Sachs 1,91% à 397,37 USD.
Plus sensibles à la perspective de l'inflation qui serait contrée par un renchérissement du crédit, les actions technologiques dites "de croissance" ont lâché tout le terrain gagné la veille. Apple a accusé sa plus mauvaise séance depuis mars (-3,93% à 172,26 USD).
Les autres grands noms de la tech ont aussi lâché du lest comme Tesla (-5,03% à 926,92 USD), Amazon (-2,56% à 3.377,42 USD) ou Netflix (-2,31% à 591,06 USD).
Le géant des logiciels Adobe a bu la tasse, chutant de 10,19% à 566,09 USD après avoir déçu les analystes par des prévisions de résultats du dernier trimestre moins bonnes qu'attendu.
Dans les échanges électroniques après la clôture, le transporteur express Fedex s'envolait (+5,72%) après avoir annoncé de meilleurs résultats que prévu au deuxième trimestre.
Sur le marché obligataire, les taux courts à 2 ans de même que ceux à 10 ans se détendaient. Le rendement sur les bons du Trésor à 10 ans baissait à 1,42% contre 1,45% la veille.
AFP/VNA/CVN